Les statistiques des listes électorales arrêtées au 30 juillet 2021 indiquent une progression de 2.280.898 électeurs en 5 ans, soit 14,5% par rapport aux listes arrêtées pour les élections législatives de 2016.
Une campagne électorale sous le signe du Covid. En effet, la campagne électorale démarre ce jeudi à travers le Royaume en perspective du scrutin du 8 septembre prochain. Dans ce sens, les préfectures ont pris contact avec les candidats pour les élections pour l’organisation et le déroulement de la campagne électorale. Concrètement, des mesures de précaution devront être observées lors de la campagne. Il s’agit notamment de la limitation du nombre de la présence lors des meetings à moins de 25 personnes ainsi que 5 véhicules au maximum lors des caravanes et tournées des candidats dans leurs circonscriptions respectives. Il sera interdit également de distribuer directement des tracts et autres publications ou affiches aux citoyens pour réduire au maximum le risque de transmission potentiel du virus alors que le pays n’est pas encore complètement sorti de la quatrième vague des contaminations. Autres mesures, l’interdiction de dresser des tentes ou tenir des réunions ou meetings dans les espaces même en plein air qui connaissent habituellement une grande affluence. Le tracé des caravanes et tournées des candidats devra être également communiqué au préalable aux autorités locales compétentes. Si la campagne électorale physique ou presentielle devra respecter les mesures de restrictions en vigueur, les partis devront miser sur les canaux électroniques pour leurs campagnes électorales digitales. Partis déconnectés
Le hic, seule une poignée de grandes formations politiques est effectivement présente sur le Web. Selon les dernières données publiées par l’Observatoire des opinions publiques numériques qui a élaboré un baromètre de l’empreinte numérique des partis politiques au Maroc du premier semestre 2021, quatre partis politiques seulement accaparent la majorité de la communication politique sur internet. Il s’agit du Rassemblement national des indépendants, le Parti de la justice et du développement, le parti de l’Istiqlal et le Parti authenticité et modernité.
Si le PJD demeure présent sur le digital, il a sensiblement dégringoler en faveur de deux formations notamment le RNI. Ce dernier a signé la plus forte évolution en termes de communication sur le Web selon le même baromètre avec +18% en six mois. Malheureusement, en dehors des grands partis politiques, le reste semble toujours déconnecté avec une présence au minima dans les réseaux sociaux qui concentrent pourtant une forte communauté d’un public marocain jeune. En attendant de connaître plus de détails sur le déroulement de la campagne, les responsables restent confiants quant à la capacité du pays d’organiser les élections selon le calendrier établi en dépit de la pandémie qui sévit toujours. Il faut préciser que la dernière opération d’inscription sur les listes électorales a permis à plus de deux millions de personnes supplémentaires de s’inscrire.
Dans le détail, les statistiques des listes électorales arrêtées au 30 juillet 2021 indiquent une progression de 2.280.898 électeurs en 5 ans, soit 14,5% par rapport aux listes arrêtées pour les élections législatives de 2016. Théoriquement, 18 millions d’électeurs devront voter le 8 septembre prochain puisqu’un total de 17.983.490 personnes sont inscrites actuellement sur les listes électorales.