Une websession spéciale y a été consacrée
Des experts, des politiques et des universitaires spécialistes en géostratégie et sécurité ont salué le rôle du Maroc comme médiateur dans des dossiers conflictuels en Afrique, dont celui inter-libyen, et dans le processus global d’intégration africaine.
C’était à l’occasion d’une websession spéciale organisée, lundi 16 novembre, par l’Institut Amadeus, sous le thème «Sahara marocain: le rejet de l’obstruction». Intervenant à cette occasion, Cherkaoui Roudani, professeur universitaire, expert en géostratégie et sécurité, a tenu à saluer l’intervention marocaine, qu’il a qualifiée de légitime et en respect du droit international, pour mettre un terme aux actes de piraterie commis dans la zone tampon de Guergarate par des milices du Polisario et d’y sécuriser par conséquent le passage des personnes et des biens vers le poste frontalier mauritanien PK-55.
L’intervenant a attribué la responsabilité à l’Algérie par son appui à ce mouvement séparatiste afin de pouvoir atteindre ses ambitions géopolitiques sur le continent. M. Roudani a fait part que le Maroc est devenu un pays pivot par son positionnement d’axe géostratégique reliant l’Europe à l’Afrique de l’Ouest, dont le Royaume est le premier investisseur. L’intervenant a souligné que le retour du Maroc à l’Union africaine a joué en faveur d’une augmentation sans précédent des échanges commerciaux «que ce soit de l’Union européenne avec les pays de l’Afrique de l’Ouest en passant par cet espace pivot et entre le Maroc et les pays de l’Afrique de l’Ouest».
Après avoir évoqué l’élan de solidarité internationale avec l’intervention marocaine à Guergarate pour mettre un terme aux actes de banditisme commis par le Polisaro, M. Roudani a rappelé la dynamique d’ouverture de consulats que venaient de connaître les provinces du Sud du Maroc.
L’intervenant a fait part que comme l’avait mentionné SM le Roi Mohammed VI lors de son dernier discours à l’occasion du 45ème anniversaire de la Marche Verte, 85% des pays membres représentés dans l’ONUN ne connaissent pas actuellement la pseudo RASD.
De son côté, Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe, a souligné l’importance de l’initiative marocaine d’autonomie des provinces du Sud en 2007 et le nouveau modèle de développement des provinces du Sud lancé en 2015. L’intervenant a salué la réponse mesurée du Maroc à Guergarate, après 24 jours de patience face aux agissements du Polisario, s’inscrivant dans le cadre de l’accord sur le cessez-le-feu signé en 1991 par les deux parties.
Il a précisé que selon l’un des textes de cet accord, il convient de veiller à ce qu’il n’y ait aucun mouvement militaire dans la zone tampon et que le recours à la légitime défense soit accepté. «Je crois que le chef du gouvernement marocain a eu raison d’informer en amont le secrétaire général des Nations Unies de la position et la réponse mesurée du Maroc», a-t-il dit.
Même son de cloche du côté de Mehdi Bensaid, membre du bureau politique du PAM, qui a fait part de l’élan de solidarité des Marocains avec l’intervention marocaine face aux actes de piraterie répétés des milices du Polisario. «Ce soutien populaire est naturel quelles que soient les couleurs politiques, syndicales,..», a-t-il dit, tout en appelant au renforcement de la communication afin de servir la cause de l’intégrité territoriale du Maroc.