La société civile et les moyens d’information sont appelés à jouer un rôle important dans la transparence des prochaines élections, ont indiqué les participants à un atelier de formation organisé samedi 30 juin à Meknès, sous le thème «Rôle de l’information et de la société civile dans le contrôle des élections 2007». Après avoir évoqué les moyens d’interventions de la société civile dans le champ politique, les intervenants ont souligné la nécessité pour les associations locales de mener des campagnes de sensibilisations au profit de la population, notamment dans les zones défavorisées, pour parer à toute pratique éventuelle d’achat de voix et inciter les jeunes et les femmes à participer massivement aux élections.
Ils ont précisé que le rôle de la société civile, en tant que partie indépendante, réside dans l’encadrement des citoyens et le renforcement de la culture de citoyenneté, de responsabilité et de dialogue. Ils ont par ailleurs souligné que le tissu associatif est apte à jouer un rôle principal et intervenir dans le processus électoral à travers l’élaboration d’un programme bien défini, basé sur la formation, l’information et la sensibilisation. Pour mener à bien cette mission, ont-ils ajouté, les associations «doivent avoir une idée sur les lois et législations régissant les élections, et une maîtrise des techniques de la communication. Chose qui les oblige à faire appel aux moyens d’informations». Mohamed Allali, professeur à l’Institut supérieur de l’information et de la communication (Rabat) et animateur de cette rencontre, a estimé que «si le processus électoral concerne en premier lieu les partis politiques, considérés comme acteur principal et direct de cette action, et l’Etat en tant que garant de sa transparence, ces actions ne peuvent réussir que par une implication effective de la société civile et des institutions de l’information écrite et audiovisuelle». M. Allali a en outre souligné que «le rôle de la société civile et des moyens de l’information ne peut être efficace pour la contribution à des élections transparentes que lorsqu’il est neutre, indépendant, volontaire et crédible». Il a ajouté que ces deux entités jouent un rôle fondamental en matière d’accompagnement, de suivi et de communication lors des élections législatives.
M. Allali a considéré que l’augmentation du taux de participation aux prochaines élections représente un défi pour le gouvernement et pour tous les Marocains, précisant que la faiblesse de la participation aux élections était toujours le résultat d’un manque de confiance dans tout le processus et de l’ignorance d’un bon nombre de Marocains du rôle décisif de ces élections dans le développement de leur société.
Cette rencontre, initiée par le Réseau associatif pour le développement participatif (RADEP), rentre dans le cadre du programme agenda 21 Meknès lancé en 2002 avec le soutien du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Eau et de l’Environnement et du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Elle vise la sensibilisation du tissu associatif sur l’importance de l’élargissement du nombre des volontaires pour assurer un bon contrôle des élections, une diffusion de la culture de la citoyenneté et une participation dans la gestion de la chose publique.