Politique

Mohamed Khalidi, SG du PRV : «Tout dépendra de la notoriété et la crédibilité du candidat»

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ALM : Présenter un parti politique nouvellement constitué passe par la présentation de ses fondements théoriques et son référentiel politique. Comment présentez-vous votre parti ?
Mohamed Khalidi : Notre parti se veut une mise en forme politique d’un référentiel islamique moderne et dynamique. L’objectif est de présenter une version authentique d’un Islam tolérant qui cohabite avec l’ensemble des acteurs politiques. On vise aussi à faire du Maroc un pays fort économiquement et révéré pour la qualité de ses choix de société moderne. Rectifier l’idée fausse, donnée sur nos référentielles théoriques qui s’inspirent de l’Islam, est un défi de taille que nous essayerons de dissiper. Notre action politique  est bâtie sur trois piliers : le référentiel islamique, le choix démocratique en tant que forme de pouvoir et l’engagement solennel dans les enjeux de modernisation.

Lors d’une campagne électorale, il n’y a pas que le théorique il y a surtout un programme à présenter. Quel est le vôtre ?
Plusieurs personnes qui prêchent l’Islam ont un problème de communication et développent une philosophie de consommation au lieu d’innover. Le progrès pour le PRV débute par la création d’un centre de recherche scientifique pour dépasser la crise de pensée qui nous accable et proposer des programmes de développement La vision politique du parti, sur les plans économique et social, s’inscrit dans une optique de renouveau mais en corrélation avec nos principes de base. Cela fait pointer à l’horizon une implication totale dans les domaines technologiques et industriels Avec une option pour la justice sociale et la légalité. C’est une alternative qui s’impose d’elle-même vu les enjeux planétaires.

Un programme a besoin d’hommes capables de le mettre en œuvre. Le profil de vos candidats répond-il aux attentes des citoyens ?
Des instructions ont été données à tous les secrétariats régionaux pour choisir des personnes crédibles, des personnes cultivées qui peuvent enrichir la législation par des propositions pertinentes. Des candidats qui exercent, différentes fonctions en rapport avec le quotidien des électeurs, pharmaciens, avocats, médecins, journalistes avec un quota pour les ouléma. Il est impossible de résoudre l’équation de la représentativité de ceux qui prêchent l’Islam comme fondement théorique sans impliquer ceux qui excellent dans ce domaine. Ce n’est pas de la politique politicienne ou du gratuit. La stabilité du pays a besoin de personnes qui peuvent faire face au discours nihiliste et terroriste. Intégrer des ouléma pour protéger la nation de tout déviationnisme est un outil de  stabilité. Notre parti est le premier à lancer cette expérience et parmi nos candidats à Casablanca, il y a des oulémas.

Au niveau de la couverture des circonscriptions, êtes-vous arrivés à assurer une bonne couverture ?
Notre parti qui n’existe que depuis un an et demi a pu couvrir 60% des circonscriptions avec 59 candidats. Alors pourquoi pas tout le Maroc ? Parce que le choix des candidats a respecté la plateforme du parti et a obéi à une sélection rigoureuse pour ne pas décevoir en cas de vote massif en notre faveur. Ce sont des intellectuels rodés à l’action politique et qui peuvent opérer facilement auprès des citoyens et au Parlement.

Comment évaluez-vous vos chances tout en sachant qu’il y a d’autres partis qui partagent avec vous le référentiel théorique ?
C’est très laborieux de se prononcer dans un contexte où prime une grande partie d’analphabètes. C’est donc difficile à maîtriser ses choix. Je crois au forcing des derniers jours. Les dernières heures avant le 7 septembre sont déterminantes. Le choix se fait-il sur la base de programme ou sur autres choses tels l’intérêt, les relations familiales et tribales. Plusieurs partis ont parlé de millions d’emplois. Ce sont là de purs mensonges et ces personnes qui promettent la lune ne seront pas en mesure de tenir leurs promesses. Les Marocains ne sont pas dupes. C’est pour cela que je suis convaincu que les promesses électorales sont une arme à double tranchant. Essayons d’être sincères et cessons de parler de programme alors que ce sont des discours faits par les secrétaires généraux des partis et non pas par des militants. Il n’y a pas de concurrence au niveau des programmes. Ils se ressemblent beaucoup. C’est difficile de pronostiquer car on n’a pas une culture de sondage. En plus les gens ne sont pas politisés.  Par exemple ce n’est pas vrai que le PJD puisse avoir 42% des sièges. Les choix sont focalisés sur la personne, tout dépendra de sa notoriété et de sa crédibilité.

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