Politique

Mohamed Ziane : «Le Parti libéral marocain a la meilleure chance de réussir»

© D.R

ALM : Pourquoi vous ne vous êtes pas présenté aux élections législatives de 2007 ?
Mohamed Ziane : J’ai trois raisons pour ne pas me présenter aux élections. Premièrement, je suis convaincu qu’il y aura beaucoup d’irrégularités à Rabat. Ce qui obligera le Conseil constitutionnel à annuler les élections. D’ailleurs, cela a commencé par l’audition du maire de Rabat par le procureur du Roi pour usage abusif des moyens de l’Etat.
Deuxièmement, parce que, dans la circonscription de Rabat-Océan, tout le monde compte sur l’argent pour passer. Et ils ont tous eu recours aux mêmes courtiers pour acheter des voix. Comme je crois fermement que l’Etat va user de l’écoute téléphonique, je m’attends à de grands procès dans la région. Troisièmement, parce que je dois défendre le parti et expliquer, à l’échelle nationale, comment on pourrait changer le visage du Maroc en dix jours alors que les partis de la Koutla ont été incapables du moindre changement en dix ans. Je vais vous donner deux exemples pour étayer ce que je dis. Quand SM le Roi Mohammed VI a décidé de publier sa photo en compagnie de SAR la Princesse Lalla Salma, l’image du Maroc a changé dans le monde entier. On n’a pas besoin d’une année pour changer l’image d’un pays. Une bonne décision prise à son heure suffit largement. Deuxième exemple: quand le Parti libéral marocain propose dans ses dix recommandations qu’il n’y aura pas au Maroc un salaire supérieur à celui du Premier ministre, cette décision peut être prise en moins d’une heure et peut provoquer beaucoup d’espoir chez des milliers de diplômés chômeurs. 

Pour le scrutin 2007, le PLM couvre-t-il toutes les circonscriptions électorales ?
J’espère que nous atteindrons le maximum avec les 45 listes électorales que nous avons présentées, même si on nous a refusé 6 listes. Les partis du gouvernement ont gêné par tous les moyens le dépôt des candidatures allant jusqu’à déclencher des grèves dans les municipalités pour refuser l’octroi des certificats administratifs d’inscription sur les listes électorales aux candidats.
La DGSN, elle, a livré les fiches anthropométriques à 2 heures et demie du matin le dernier jour de l’enregistrement des candidatures, lequel, par abus de pouvoir, a été limité à midi alors que l’honnêteté intellectuelle obligerait de clore les inscriptions à minuit. Par ailleurs, dans la circonscription de Sefrou, le président de la commission administrative qui est candidat aux élections législatives a omis volontairement le nom de notre candidat à la liste électorale arguant d’une erreur et a refusé de rectifier cette erreur. 

Comment évaluez-vous vos chances face à vos concurrents ?
Nous avons la meilleure chance de réussir dans cette épreuve car nous présentons les meilleurs candidats et nous avons le meilleur programme.

Le profil de vos candidats répond-il vraiment aux attentes des électeurs ?
Nous avons présenté de grands ingénieurs, des diplômés d’universités américaines, des gens d’expérience et, dans le monde rural, des candidats qui bénéficient d’une grande assise populaire.

Qu’en est-il de votre programme électoral ?
Nous proposons dix points à appliquer à la première réunion du futur gouvernement. Si nous ne réussirons pas à les faire adopter, nous quitterons le gouvernement.
Je ne crois pas que l’on puisse être plus clair.
Le programme est disponible dans nos sièges et chez tous nos candidats.

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