Politique

Parti de l’Action : Les questions sociales et l’environnement en tête des priorités

La crise de l’emploi est la résultante de la faiblesse des investissements, de l’incapacité de l’Etat de répondre à toutes les  demandes d’emploi et de l’inadéquation entre les dépenses d’équipement et les dépenses de fonctionnement, a souligné Mohamed Drissi, secrétaire général du PA dans un entretien accordé à la MAP.
En vue de résoudre partiellement cette crise, a-t-il poursuivi, le PA prône deux mesures principales, à savoir l’incitation à l’investissement, à travers la création d’un climat favorable, et la réforme de l’enseignement qui passe, selon lui, par un partenariat Etat-secteur privé.
Dans ce cadre, l’Etat pourrait se charger de la construction et de  l’équipement des établissements scolaires pour les mettre à la disposition du secteur privé, qui se chargera de la gestion, a expliqué Mohamed Drissi.
Concernant l’habitat, le secrétaire général du PA souligne que  l’Etat ne devrait pas se contenter de soutenir l’habitat social ou économique en faveur des catégories à revenu limité, mais son intervention devrait également porter sur les catégories à revenu moyen, qui constitue un levier de développement économique et social.
Le PA appelle, s’agissant du secteur agricole, à doter le monde rural de l’infrastructure adéquate à même de répondre aux besoins des populations, à travers la construction de routes, l’approvisionnement en électricité et en eau potable et la facilitation de l’accès aux prestations sanitaires et à  l’enseignement.
«Toute politique ou réforme agricole doit se baser sur deux principaux axes: La modernisation et la spécialisation», a-t-il estimé. M. Drissi a mis l’accent, à cet égard, sur la nécessité de moderniser le secteur agricole en utilisant, notamment, les nouvelles techniques d’irrigation et en tirant profit des expériences des pays avancés et en mettant en place des  centres de formation agricole et de recyclage au profit de la jeunesse rurale.
Dans le domaine de l’environnement, le SG du PA estime que l’un des plus grands défis réside dans la maîtrise des outils de préservation d’un environnement sain, en ce sens que la détérioration de l’environnement influe directement sur l’Homme.  «Nous espérons accueillir 10 millions de touristes à l’horizon 2010, et ce défi est étroitement lié à la préservation de l’environnement, car le tourisme  ne peut pas se développer dans un pays pollué ou qui ne respecte pas les normes de respect de l’environnement», a-t-il souligné.
Dans le même sens, il a appelé à prendre en compte, dans la    politique touristique, la dimension environnementale en développant le tourisme de montagne et en optant pour une politique urbanistique qui prenne en compte le volet environnemental.
Pour ce qui est du volet culturel, le PA, a expliqué M. Drissi, estime que la meilleure politique en la matière devra se fonder sur trois piliers, à savoir l’équilibre, la complémentarité et l’ouverture.
Il a expliqué que l’équilibre puise ses fondements dans les composantes de l’identité marocaine aux origines arabe, amazighe et africaine. La complémentarité, quant à elle, met en relief la diversité de la culture marocaine qu’il s’agit de promouvoir et de respecter, alors que l’ouverture vise à doter les Marocains d’une culture qui leur permet de s’intégrer dans leur environnement à travers la connaissance des langues et des cultures étrangères.
Dans le domaine sportif, considéré par le PA comme un secteur stratégique et un chantier porteur d’emploi et générateur de revenus, le parti propose de réserver une importante place à l’éducation physique au niveau du cursus scolaire, du primaire jusqu’au supérieur, et de créer un ministère du Sport chargé de la mise en place d’infrastructures nécessaires à la promotion et au développement du sport parmi les jeunes et leurs familles.
Selon M. Drissi, les propositions de son parti s’inspirent de son  référentiel centriste et répondent à l’objectif d’atteindre un équilibre entre l’autorité de l’Etat et la liberté des citoyens, entre les droits et les devoirs et entre le monde urbain et le monde rural.
Le parti de l’action, qui aborde le prochain scrutin sous le signe «Ensemble au service du développement humain», a été fondé en novembre 1974.
Après le décès de son premier secrétaire général en 1986, le parti a connu une période de léthargie jusqu’au congrès du 18 janvier 1998, qui a porté Mohamed Drissi à la tête du parti. Commence alors la restructuration du parti, qui définit clairement dans son nouveau statut, son référentiel idéologique et ses choix politiques.

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