Un samedi qui sera gravé dans les mémoires des istiqlaliens. Jamais on n’aura vu de pareils agissements dans l’histoire de ce grand parti nationaliste.
«Avant tout c’est une atteinte à la mémoire de Feu Allal El Fassi, Feu M’hamed Boucetta, Feu Boubker El Qadiri et tous les grands hommes de ce parti mythique», confie ce membre du comité exécutif du PI. Il faut dire que l’anarchie, les querelles, les invectives et les bagarres ont caractérisé le siège du parti accentuant par là même la morosité du spectacle. La cause ? Des dissensions entre deux clans désormais distincts : les défenseurs de la ligne de Hamid Chabat et ses opposants de plus en plus nombreux au sein même du comité exécutif.
Des millions de marocains ont vu la vidéo de la honte montrant les militants, hélas, se bagarrer au milieu d’un grand remue ménage et un désordre total, comme s’il s’agissait d’une salle de jeux où les choses auraient dégénéré entre adolescents de quartiers pour cause de partie perdue… «Des événements inadmissibles», peut-on lire dans un communiqué du parti publié le soir même, et signé par toutes les organisations parallèles de l’Istiqlal. Le communiqué ne se contente pas de condamner la violence, mais interpelle directement Hamid Chabat, qui devrait «assumer ses responsabilités» dans ces violences.