Politique

Partis politiques : Al Ahd, le parti aux multiples alliances

Le docteur Najib Ouazzani a signé la troisième d’une série de scissions au sein du MNP créé au début des années 1990 par Mahjoubi Aherdane.En effet, après le départ de Mahmoud Archane qui crée son MDS en 1996, Bouazza Ikken claque la porte du MNP et lance sa formation, l’UD, en 2001, une année plus tard, Najib Ouazzani suit leur exemple et fonde Al Ahd en 2002.
Après avoir quitté la famille harakie, celui-ci s’est découvert une vocation de gauche et a rejoint au Parlement l’Alliance socialiste avec les anciens communistes du PPS et le PSD né d’une scission de l’OADP et aujourd’hui intégré dans l’USFP.
Comme son historique officiel le confirme, le parti a été constitué le 30 mars 2002, lors d’un congrès national. «Les jeunes et les femmes sont représentés au niveau de toutes les instances dirigeantes du parti en particulier le Bureau politique», tient-on à préciser auprès du parti. «La réussite de cette implication nécessite la consolidation des efforts, une vision stratégique globale à court, moyen, et long termes, ainsi qu’un plan de communication permettant la fluidité de la circulation de l’information», ajoutent les amis de M. Ouazzani. Il n’en reste pas moins que de l’extérieur, Al Ahd est un phénomène politique à part entière. Un cas d’études des alliances qui se font et se défont au gré des humeurs sans aucun fondement logique.
Le cas du parti Al Ahd est des plus significatifs. Le parti de Najib Ouazzani, au début membre de l’Alliance socialiste qui regroupe avec le PPS et l’ancien PSD. Alliance de laquelle s’est retiré ce dernier parti puisqu’il venait de décider sa fusion avec l’USFP. Une décision loin de recevoir l’adhésion de l’ensemble des militants du parti. Les contestataires, regroupés au sein d’un groupe de «socialistes démocratiques» ont continué de faire partie de l’Alliance socialiste avec Al Ahd. L’union avec le groupe socialiste rentrait dans le cadre d’un «projet de développement» du parti Al Ahd, comme il a été affirmé lors d’une conférence de presse tenue à l’occasion.Se posait alors un problème pour la troisième composante de cette alliance, le PPS.  Le Parti de Moulay Ismaïl El Alaoui étant membre de la Koutla et une alliance avec le groupe de socialistes qui refusaient d’intégrer l’USFP était pour le moins gênante. L’Alliance socialiste est devenue peu viable, Al Ahd l’aura compris et ce petit parti qui compte tout au plus quatre sièges au Parlement et six dans la Chambre des conseillers, s’en est allé en toute logique chercher d’autres alliés. C’est ainsi qu’au lendemain de la réunification du Mouvement populaire en mars 2006, Al Ahd commençait à caresser l’idée de rejoindre la famille harakie. Les deux formations, Al Ahd et le MP ont, en effet, annoncé leur décision de sceller une union selon les dispositions de la nouvelle loi sur les partis politiques. D’après un communiqué rendu public le 29 septembre 2006 signé conjointement par Najib Ouazzani, secrétaire général du parti Al Ahd, Mohand Laenser et Mahjoubi Aherdane, «les deux partis ont décidé de travailler avec leurs deux groupes parlementaires solidaires dans la deuxième Chambre et l’intégration des députés d’Al Ahd dans le groupe parlementaire du MP à la première Chambre».
Une commission conjointe a été créée pour «coordonner l’action des deux partis et préparer le document qui va être soumis aux deux instances des deux partis pour approbation», annonçait ledit communiqué.
La nouvelle alliance n’a pas duré. Moins d’une année après cette annonce, la formation de Najib Ouazzani à la tête de laquelle il a été reconduit lors de son deuxième congrès tenu en mars 2007, tourne le dos au MP et signe une nouvelle alliance avec le PND de Abdallah El Kadiri.
En effet et à l’approche de l’échéance électorale du 7 septembre, les deux formations politiques ont décidé de mettre en commun leurs moyens pour pouvoir s’assurer  une place sur l’échiquier politique au lendemain du scrutin législatif. L’Union du PND et d’Al Ahd est ainsi née. Les deux formations ont décidé de s’engager dans la bataille électorale avec des listes et un programme communs. L’enjeu étant à la fois financier et électoral.Il s’agissait comme le souligne Abdallah El Kadiri, «d’atteindre le seuil de 5% qui permet à l’Union des deux partis de prétendre au financement étatique. Et le 6% nécessaire pour la liste nationale».

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