Première réaction officielle du PPS après la proclamation des résultats du scrutin du 7 septembre. Le bureau politique du parti de Moulay Ismaïl Alaoui réuni dimanche 9 septembre constate que le peuple marocain «confirme son désir de pérennisation des réformes démocratiques». Le parti exprime également sa «fierté» de voir la Koutla démocratique «au sommet de la carte politique». Il réitère ainsi «ses engagements de principes avec ses frères et alliés de la Koutla». Formation qu’il dit «habilitée à remplir le rôle de locomotive d’une majorité parlementaire et gouvernementale porteuse d’un projet réformateur». Selon le PPS, les élections se sont déroulées dans le «maximum de transparence». L’effort considérable consenti par les pouvoirs publics, souligne un communiqué diffusé par le parti à l’issue de cette réunion consacrée exclusivement aux résultats du scrutin, «confirme la détermination de l’Etat à continuer sur la voie de l’édification de la démocratie marocaine, émergente en tant que base d’une société de modernité et de justice sociale».
La formation qui a pu améliorer sensiblement son score de 2002 passant de 11 sièges, il y a cinq ans, à 17 actuellement dit néanmoins regretter que «les efforts consentis par l’Etat, les partis et la société civile n’aient pas été suffisamment efficaces pour élever le niveau de participation citoyenne». Se joignant à d’autres composantes du champ politique marocain et notamment l’autorité représentée par le ministère de l’Intérieur, le PPS estime «indispensable» une profonde réflexion quant aux causes de cette abstention sans précédent dans l’histoire des élections au Maroc. Le PPS affirme ainsi qu’il est également indispensable «d’aller toujours plus loin dans le renouvellement de l’action politique».
Le parti de feu Ali Yata constate par ailleurs que le peuple marocain «a choisi en toute liberté et démocratie» de renouveler, d’une manière globale, sa confiance à la coalition des partis qui a assumé les responsabilités gouvernementales pendant le dernier mandat. Les élections, précise-t-on auprès du PPS, ont ainsi accordé une «majorité très confortable» à l’équipe sortante la mettant «en principe» en mesure de continuer à assumer les responsabilités de l’exécutif pour la nouvelle législature. En outre, le Parti du progrès et du socialisme constate que la Koutla apparaît en tête de la nouvelle carte comme la «première force homogène» du pays. Et cela, précise le document émanant du parti, «contrairement aux pronostics superficiels ou délibérément fallacieux» qui annonçait, pendant des mois, l’«inéluctabilité d’un déferlement intégriste généralisé». Pour ce qui est de ses résultats, le parti estime qu’il s’approche aujourd’hui d’un taux de 5,5% comme pourcentage pondéré des voix obtenues par l’ensemble des listes électorales. Ce chiffre dépasse les 6% dans le cas de la liste nationale.