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Sahara : Guterres met l’accent sur l’attitude exemplaire du Maroc

© D.R

Le détail du rapport du secrétaire général des Nations Unies au Conseil de sécurité

Les ennemis de l’intégrité territoriale placés devant leurs responsabilités. Le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU conforte la position marocaine et pointe la responsabilité de l’Algérie. Les détails.

Le très attendu rapport de Guterres aux membres du Conseil de sécurité a remis les pendules à l’heure. Dans son dernier rapport au Conseil de sécurité sur le Sahara, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mis en relief l’attachement continu du Maroc au cessez-le-feu et aux accords militaires. Ainsi, M. Guterres a indiqué qu’il «note l’intention déclarée du Maroc de rester respectueux du cessez-le-feu et des accords militaires, ainsi que le maintien de sa coopération étroite avec la Minurso, à tous les niveaux».

Dans son rapport qui vient d’être publié sur le site internet de l’ONU, le secrétaire général a mis l’accent sur l’attitude exemplaire du Royaume du Maroc de continuer de respecter ses engagements, ainsi que les résolutions du Conseil de sécurité, malgré les violations du cessez-le-feu par l’Algérie et le «polisario». Cette affirmation du secrétaire général conforte l’engagement qui lui a été exprimé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, lors de l’entretien téléphonique du 16 novembre 2020. Lors de cet entretien, Sa Majesté le Roi avait réaffirmé à M. Guterres l’attachement constant du Maroc au cessez-le-feu. Avec la même force, le Maroc demeure fermement déterminé à réagir avec la plus grande sévérité, dans le cadre de la légitime défense, contre toute menace à sa sécurité et à la quiétude de ses citoyens.

Par ailleurs, M. Guterres a fustigé les violations par le «polisario», sur instruction de l’Algérie, du cessez-le-feu et des accords militaires, ainsi que ses obstructions et limitations aux mouvements et à l’approvisionnement de la Minurso, en violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité. Aussi, le SG de l’ONU a-t-il enjoint le «polisario», qui a annoncé son retrait du cessez-le-feu, d’y retourner. Et M. Guterres de déclarer qu’il est crucial de rétablir le cessez-le-feu, confortant largement la position clairvoyante et déterminée du Royaume.

Main tendue
La main tendue de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour un retour à la normalité avec l’Algérie a été mise en exergue par le secrétaire général de l’ONU dans son dernier rapport au Conseil de sécurité sur le Sahara marocain. En effet, M. Guterres a cité, dans son rapport, le discours de Sa Majesté le Roi à l’occasion du 24ème anniversaire de l’accession du Souverain au Trône de Ses glorieux ancêtres, indiquant que Sa Majesté le Roi «a exprimé son espoir que les choses reviennent à la normalité avec l’Algérie».

Dans une imputation manifeste à l’Algérie de la responsabilité dans la détérioration des relations avec son voisin marocain, M. Guterres a rappelé que le 29 décembre 2022, le président algérien Abdelmajid Tebboune, s’adressant au quotidien français Le Figaro, a affirmé que «l’Algérie a rompu ses relations avec le Maroc pour éviter la guerre». Consacrant le caractère bilatéral du différend sur le Sahara entre le Maroc et l’Algérie, le SG de l’ONU a déclaré dans ce même rapport que «la détérioration des relations entre l’Algérie et le Maroc reste préoccupante». Il a regretté «qu’aucune opportunité n’ait encore pu être saisie pour combler le fossé entre les deux pays», qu’il «encourage à rétablir le dialogue pour réparer leurs relations et renouveler les efforts visant à renforcer la coopération régionale, notamment en vue de créer un environnement propice à la paix et à la sécurité».

Un dialogue que le Maroc a toujours préconisé au plus haut niveau, et dont l’Algérie fait fi, en poursuivant sa politique d’hostilité contre son voisin marocain. Ainsi, le secrétaire général de l’ONU a pris à témoin le Conseil de sécurité et la communauté internationale sur, d’une part, la bonne volonté du Royaume pour une normalisation des relations avec l’Algérie, et à l’opposé, l’attachement de cette dernière à un discours belliqueux servant son agenda pervers de faire perdurer le différend régional sur le Sahara marocain.

Implication algérienne
Dans son rapport, le secrétaire général de l’organisation internationale a mentionné l’Algérie 20 fois, confirmant et consacrant qu’il s’agit bel et bien d’une partie principale à ce différend régional. Dans ce cadre, M. Guterres a rappelé la participation de l’Algérie, au même titre que les autres parties prenantes, aux consultations bilatérales informelles organisées par l’Envoyé personnel pour le Sahara marocain, Staffan de Mistura, tenues à New York le 30 mars 2023. Le SG de l’ONU a passé en revue les différentes visites de M. de Mistura à Alger et ses rencontres avec les ministres des affaires étrangères et hauts responsables algériens, en tant que partie au différend sur le Sahara marocain. Ce qui est d’ailleurs confirmé par les résolutions du Conseil de sécurité, dont la résolution 2654 qui cite l’Algérie autant de fois que le Maroc.

Le secrétaire général des Nations Unies a invité l’Algérie en tant que «partie concernée» à développer et clarifier sa position, afin d’avancer vers une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable à ce différend, conformément à la résolution 2654 du Conseil de sécurité. Il lui a également enjoint, en tant que partie concernée, de s’engager de bonne foi et avec la volonté politique nécessaire, avec l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara marocain afin de parvenir à une solution politique, réaliste pragmatique, durable et de compromis sur la base des résolutions du Conseil de sécurité depuis 2018.

M. Guterres a dévoilé, en outre, les contradictions flagrantes de l’Algérie qui tente de se cacher derrière un pseudo statut d’«État observateur», et en même temps elle confirme à l’Envoyé personnel «qu’elle est très préoccupée par l’absence d’une solution». Une préoccupation qui en dit long sur son implication incontestable et directe dans ce différend artificiel depuis qu’elle l’a créé. Le secrétaire général de l’ONU a, par ailleurs, pointé du doigt l’Algérie qui «continue à s’opposer au format de table ronde», en violation criante des résolutions du Conseil de sécurité y compris la 2654, qui confirment que les tables rondes sont le seul cadre du processus politique exclusivement onusien.

En outre, le haut responsable onusien déclare explicitement que la détérioration des relations entre l’Algérie et le Maroc est préoccupante et continue d’affecter la situation au Sahara et la recherche de la solution à ce différend régional, relevant que le rôle de l’Algérie est crucial pour résoudre ce différend régional.
Dans une nouvelle démonstration de la responsabilité première de l’Algérie dans le maintien de ce différend, M. Guterres a indiqué que les efforts de son Envoyé personnel pour le Sahara marocain se sont poursuivis dans un contexte de tensions régionales, ajoutant que M. de Mistura a pris note de la profonde inquiétude qu’il a entendue dans plusieurs capitales concernant les relations entre l’Algérie et le Maroc, tout en notant les assurances des responsables à Alger et Rabat qu’aucune escalade supplémentaire n’était recherchée.

Coopération marocaine

Minurso. Dans son dernier rapport au Conseil de sécurité sur le Sahara, le secrétaire général des Nations Unies a de nouveau mis en exergue la «coopération étroite» entre les autorités marocaines et la Minurso au Sahara marocain. M. Guterres a également mis en relief, encore une fois, «la coopération et la communication continue au niveau stratégique entre la Minurso et les Forces Armées Royales», y compris à travers les «deux visites au siège de l’Etat-Major Général des FAR, Zone sud, à Agadir, en septembre 2022 et juillet 2023». Le secrétaire général a ajouté que ces contacts permanents se sont traduits au niveau opérationnel par la tenue de trois réunions «entre la composante militaire de la Minurso et les FAR, une à Laâyoune en novembre 2022 et deux à Agadir en décembre 2022 et janvier 2023, respectivement».

De même, il a, notamment, indiqué que la Minurso a pu effectuer les visites qu’elle a souhaitées auprès des unités des Forces Armées Royales, dans le cadre de son mandat de supervision du cessez-le-feu. Le SG de l’ONU a également mis en exergue la coopération du Maroc en matière de déminage. Il a souligné que le Maroc «avait répondu positivement à la demande de la Minurso de reprendre les activités de déminage», à l’Est du dispositif de défense au Sahara marocain, affirmant ainsi que toute action de la Minurso, dans l’ensemble du Sahara marocain, se fait avec l’assentiment du Maroc et battant en brèche la chimère de soi-disant «territoires libérés», que véhiculent l’Algérie et le «polisario». Le secrétaire général de l’ONU s’est, en outre, félicité de la liberté de mouvement exercée par la Minurso au Sahara marocain, lui permettant de mettre en œuvre son mandat de supervision du cessez-le-feu, dans les meilleures conditions opérationnelles possibles.

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