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Sahara, le temps de la fermeté

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Le «polisario» et ses milices, qui se sont introduits dans la zone depuis le 21 octobre 2020, y ont mené des actes de banditisme, bloqué la circulation des personnes et des biens sur cet axe routier et harcelé continuellement les observateurs militaires de la Minurso.
Conforté dans ses positions, droit dans ses bottes, le Maroc est intervenu à El Guerguarat pour défendre la légalité internationale. Cela faisait des mois que des séparatistes faisaient la sourde oreille aux appels, notamment du SG de l’ONU, de ne pas entraver la fluidité du trafic international dans la zone. Après des semaines d’attente, la réaction du Maroc est venue nette et rapide. Selon le ministère des affaires étrangères, de la coopération et des Marocains résidant à l’étranger, «le Maroc a décidé d’agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoirs et en parfaite conformité avec la légalité internationale».

Face aux provocations graves et inacceptables auxquelles se sont adonnées les milices du «polisario» dans la zone tampon d’El Guerguarat au Sahara marocain et après s’être astreint à la plus grande retenue, face aux provocations des milices du «polisario», «le Royaume du Maroc n’a eu, selon le ministère, d’autre choix que d’assumer ses responsabilités afin de mettre un terme à la situation de blocage générée par ces agissements et restaurer la libre circulation civile et commerciale». Le «polisario» et ses milices, qui se sont introduits dans la zone depuis le 21 octobre 2020, y ont mené des actes de banditisme, bloqué la circulation des personnes et des biens sur cet axe routier et harcelé continuellement les observateurs militaires de la Minurso, rappelle le ministère, relevant que ces agissements documentés constituent de véritables actes prémédités de déstabilisation qui altèrent le statut de la zone, violent les accords militaires et représentent une menace réelle à la pérennité du cessez-le-feu.

Ces actes sapent les chances de toute relance du processus politique souhaitée par la communauté internationale, a martelé le ministère, notant que depuis 2016, le «polisario» a multiplié ces agissements dangereux et intolérables dans cette zone tampon, en violation des accords militaires, au mépris des rappels à l’ordre lancés par le secrétaire général de l’ONU et en transgression des résolutions du Conseil de sécurité, notamment 2414 et 2440, qui ont enjoint au «polisario» de mettre fin à ces actes déstabilisateurs. Pour Naoufal Bouamri, avocat et spécialiste des questions sahariennes, «l’intervention du Maroc s’est faite dans le cadre de la légalité internationale ainsi que les différentes résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, notamment la résolution 2548 qui consacre la nature de cette zone comme étant une zone tampon démilitarisée sous supervision de la Minurso, comme prévu d’ailleurs par l’accord du cessez-le-feu.

L’opération était donc en total respect de cet accord et ne s’est pas faite en dehors de la légalité internationale. Au contraire, je pense que l’intervention est venue pour préserver l’esprit de l’accord du cessez-le-feu puisque l’opération a mis un terme aux provocations des milices du «polisario» qui menaçaient la région entière ainsi que la vie des civils et des personnes en transit au poste d’ El Guerguarat. Plus loin encore, la même source explique que «la situation a connu une évolution positive. Le Maroc a réalisé une opération sécuritaire filmée, ce qui a permis de savoir que les éléments du «polisario» n’étaient pas des civils mais armés. Avant leur retrait, ces derniers ont délibérément incendié leurs tentes où ils étaient en embuscade. Il faut dire que le plus important concerne les réactions sur le plan international. La Russie, membre du Conseil de sécurité, a ainsi appelé à préserver le statut de la région sans trop s’attarder sur l’opération marocaine, ce qui veut dire que cette dernière a bénéficié d’un consensus international et d’un soutien politique».

Dans ce sens, plusieurs pays ont déclaré leur soutien au Royaume. C’est le cas notamment des Émirats Arabes Unis et du Qatar pour ne citer que ces deux pays. A noter que les Forces Armées Royales (FAR) ont procédé, dans la nuit de jeudi à vendredi (12-13 novembre 2020), à la mise en place d’un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers la zone tampon d’El Guerguarat, reliant le Maroc à la Mauritanie.
Un communiqué de l’Etat-Major Général des Forces Armées Royales explique que «suite au blocage par une soixantaine de personnes encadrées par des miliciens armés du polisario de l’axe routier traversant la zone tampon d’El Guerguarat reliant le Royaume du Maroc et la République Islamique de Mauritanie, et l’interdiction du droit de passage, les Forces Armées Royales procèdent à la mise en place d’un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers cet axe».

La même source a précisé que «cette opération non offensive et sans aucune intention belliqueuse se déroule selon des règles d’engagement claires, prescrivant d’éviter tout contact avec des personnes civiles et de ne recourir à l’usage des armes qu’en cas de légitime défense».

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