Politique

Tour des circonscriptions électorales : Oujda : Un paysage politique qui se reconfigure

Vingt quatre listes sont en lice aux prochaines élections législatives pour pourvoir les quatre sièges réservés à la province d’Oujda Angad. Le nombre d’électeurs avoisine les 267.000 répartis sur 571 bureaux de vote dont 48 principaux. Quant au nombre de cartes retirées jusqu’à présent, il a dépassé les 84%. La circonscription est administrativement constituée de deux conseils municipaux : Oujda et Beni Drare et de neuf communes rurales, à savoir Naima, Ain Sfa, Beni Khaled, Labssara, Mestferki, Sidi Boulanouar, Sidi Moussa, Ahl Angad et Isly.
Pour ce qui est de la campagne électorale, on a dû attendre jusqu’au week-end dernier pour qu’elle prenne son rythme de croisière.
Le meeting du PJD organisé samedi à la place Sidi Abdelwahab, ainsi que la marche de L’Istiqlal qui a traversé les principales artères du centre-ville dimanche ont accéléré une cadence qui semblait lente lors de la première semaine. Quatre autres grands rendez-vous de quatre partis nationaux ont eu lieu du mardi au jeudi. Quant aux panneaux et espaces d’affichage, ils sont encore vierges de tout affichage à part ceux réalisés en peinture extérieure. Il semble que les candidats attendent le dernier jour de campagne pour procéder au collage de leurs posters. «Il est préférable d’attendre jeudi pour exploiter les affiches murales. Par le passé les concurrents et les enfants les détruisaient une fois étalés», rapporte un candidat habitué aux techniques d’affichage. Ceci dit, les candidats et leurs sympathisants avaient déjà le pied à l’étrier pour palper les degrés d’implication de la population.
Les débats d’idées enflammées d’autrefois ainsi que les querelles de circonstance ont cédé la place à un autre type de communication. Le porte à porte ainsi que le contact direct avec les citoyens sont devenus des stratégies prisées surtout par les candidats qui ne bénéficient pas d’une manne pécuniaire. «On est obligé de faire le tour des quartiers pour distribuer nos tracts, tout en prenant le temps qu’il faut pour convaincre des indécis qui n’épargnent personne», déclare un militant d’un parti de gauche qui regrette le temps où les militants travaillaient jour et nuit par conviction. Maintenant, il faut tout payer même les afficheurs, ajoute-t-il avec emportement. Et si les anciennes techniques de communication ont régressé des nouvelles sont apparues. Quatre partis ont lancé leurs sites Internet afin de relater les activités de leurs campagnes et d’inciter les électeurs à choisir leurs candidats. A ce jeu des temps modernes les SMS, les CD, les affichages électroniques lumineux, les affichages déroulants, des cassettes, des publications gratuites quêtent plus d’un. Coté jeunes, l’insouciance est de taille, plusieurs d’entre eux ne se sont même pas inscrits alors que d’autres préfèrent parler foot et entrée scolaire. «Nos jeunes ne sont pas impliqués. C’est un tort car on ne peut changer le monde sans engagement. Certes on ne trouvera pas de travail demain. Et c’est justement une raison pour faire passer des personnes dévouées aux grandes causes nationales», explique Hamdaoui Karima licenciée en littérature arabe.
Quant aux têtes de listes, ils estiment que le discours royal a redonné confiance aux électeurs et qu’en dépit de leurs réticences observées on assistera à un vote massif. C’est ce qui fait peur à certains car un vote d’envergure perturbera la donne sur laquelle ils ont bâti leurs campagnes. «Dans ce cas là, le candidat a besoin de plus de dix milles voix pour prétendre à un siège au Parlement», estime Mohamed Zine, militant istqlalien.
Ce qui caractérise ces élections à Oujda c’est que les quatre députés sortants, Mohammed Khalidi du PRV (ancien PJD) , Driss Houat du RNI, Mohamed Abid de l’USFP et Lakhdar Hadouch du MP sont tous de nouveau en course pour un autre mandat. Cette fois ci, ils doivent s’attendre à une concurrence farouche surtout de la part de Abdelaziz Aftati du PJD et Omar Hejira de l’Istiqlal : les plus actifs au cours de ces deux semaines. D’autres outsiders peuvent déjouer les pronostics à l’instar de Jamal Besraoui du MDS, Driss Boujaouala du Parti travailliste.

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