Politique

Tour du Maroc des circonscriptions électorales : Agadir : Les hommes d’affaires débarquent

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Les élections législatives à Agadir-Idaoutanane, la capitale du Souss, se feront sans Aberrazak Mouisset, ni Tarik Kabbage, deux figures de proue de l’USFP dans la ville. Le premier s’est retiré pour des «raisons personnelles». Le deuxième a subi le verdict des urnes et des siens face à Abdellah El Aârrouji qui conduira la liste des socialistes. Ce dernier, instituteur à la retraite, est également connu sur la scène politique locale puisqu’il a été à la tête de la communauté urbaine entre 1992 et 1997.
Le RNI n’en est pas moins dignement représenté. Le parti de Mostafa Mansouri présente à ce scrutin le plus jeune de tous les candidats en la personne de Mohamed El Messaoudi, PDG d’une grosse structure spécialisée dans le matériel agricole. Il n’est d’ailleurs autre que le fils de Haj Abdellah Messaoudi, l’un des notables les plus respectés par les RNI de la région. Ce parti pourra compter également sur les voix du milieu rural où il est fortement implanté puisqu’il est parvenu à arracher la présidence de 7 des 11 communes rurales de la région.
Le MP ne sera pas en reste. Il est représenté par Brahim Zergdi, jeune ingénieur lauréat de l’EMI et ex-président de la commune rurale de Drarga. Député sortant, on lui doit, entre autres, la direction du festival «Cinéma et immigration». Brahim Zergdi dirige une entreprise familiale. Le parti de l’Istiqlal, qui a essuyé un cuisant échec en 2002, revient à la charge avec une liste dirigée par un autre jeune homme d’affaires. Mohamed Sbaï, également la cinquantaine, opère dans le domaine hôtelier et figure parmi les membres du Conseil régional du tourisme. Le PJD, qui n’a pas reconduit le député sortant Driss Jami, a opté pour un ingénieur agronome. La cinquantaine, Aïssa Mkiki conduira la liste des candidats islamistes dans une ville où le PJD dispose de bases électorales non négligeables chez les artisans et les professions libérales, mais aussi au sein des cadres dans une région qui a vu élire, à quelques kilomètres plus loin, Saâd Eddine El Othmani en 2002 et de manière plutôt «confortable».
Cela ne sera sûrement pas le cas pour le candidat de la gauche non gouvernementale. Faute d’une liste commune de l’alliance formée par le PADS, le PSU et le CNI, le parti de Ahmed Bendjelloun table sur l’avocat Othmane Nourrani, ex-bâtonnier connu dans le milieu associatif de défense des droits de l’Homme.
Les élections législatives de 2002 ont donné raison aux partis de la majorité en plus du PJD : Abderrazak Mouisset (USFP), Brahim Cherqaoui (RNI), Brahim Serkdi (MP), et Driss Jami (PJD). Selon les observateurs de la scène politique locale, cet ordre des choses ne risque pas de connaître de grands chamboulements, chaque formation politique disposant de ses propres atouts pour prétendre à un siège dans la prochaine composition parlementaire.
Les mêmes sources affirment que le véritable enjeu sera constitué par les prochaines élections communales avec notamment l’USFP en rangs dispersés, les dissensions au sein du RNI et l’Istiqlal à la recherche d’un nouveau souffle. Le tout dans une ville qui connaît un extraordinaire essor au niveau économique, culturel et des infgrastructures.

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