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Un fonds de garantie pour les EEP

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Il est destiné à leur permettre d’accéder à de nouveaux moyens de financement

Si le montant du nouveau fonds n’a pas été dévoilé, c’est probablement parce qu’il doit figurer dans la loi de Finances rectificative. Un projet rendu inévitable pour le gouvernement en raison des pertes enregistrées par le Trésor ces deux derniers mois de confinement.

Opération sauvetage pour les EEP (entreprises et établissements publics). Le Comité de veille économique (CVE) contre les effets du coronavirus a pris la décision de créer un fonds de garantie pour les EEP. C’est ce qui ressort de l’intervention du ministre de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun. Le responsable s’exprimait devant les membres de la Chambre des conseillers dans le cadre de la séance hebdomadaire des questions orales. Il faut dire que certains EEP se trouvent fortement impactés par la pandémie du Covid-19 en raison de l’arrêt partiel ou total de leur activité. Si le montant du nouveau fonds n’a pas été dévoilé, c’est probablement parce qu’il doit figurer dans la loi de Finances rectificative. Un projet rendu inévitable pour le gouvernement en raison des pertes enregistrées par le Trésor ces deux derniers mois de confinement.

Les chiffres sont en effet édifiants pour les quatre premiers mois de l’année en cours. Dans le détail, les exportations enregistrent une baisse de 61,5% tandis que les importations ont fléchi durant la même période de 37,6%. Les recettes touristiques ont suivi le même schéma au cours du mois d’avril avec une baisse de 60%. Les transferts des MRE ont, eux, baissé de 30% en avril et de 11% sur les 4 premiers mois de l’année.

Selon les données officielles disponibles actuellement, certains secteurs économiques exportateurs sont plus touchés. C’est le cas notamment pour le secteur de l’automobile (-96% en avril et -86% en mars), le secteur de l’aéronautique (-81% en avril et -52% en mars), le secteur de l’électronique (-93% en avril, -51% en mars) et enfin celui du textile (-86,5% en avril et -40% en mars). Une situation qui va bien évidemment influer sur les finances publiques qui ne sont pas dans une meilleure posture. Ainsi, les recettes du Trésor enregistrent quotidiennement une perte sèche estimée à 500 MDH et ce depuis le début de la période de confinement dans le pays.

Les pertes pour le Trésor pourraient atteindre plusieurs dizaines de milliards de dirhams à la fin du confinement. Par ailleurs, les deux premiers mois de confinement vont se traduire par une perte de 6 points de croissance du PIB (produit intérieur brut) à l’économie nationale. C’est l’équivalent d’une perte de 1 milliard de dirhams par jour de confinement. Et encore. Selon l’argentier du Royaume, les pertes seraient beaucoup plus importantes sans les aides financières servies aux ménages à travers le Fonds Covid-19.

les ressources totales de ce dernier jusqu’au lundi 18 avril ont atteint un total de 32,7 milliards de DH alors que les dépenses s’élèvent à 13,7 milliards de dirhams. La répartition des dépenses montre que 2,2 milliards de DH ont été alloués au secteur de la santé pour l’achat de matériel et d’équipements médicaux tandis que 11,5 milliards de DH ont été orientés vers le financement des mesures prises par le Comité de veille économique.

Concrètement, 4,2 MMDH ont été alloués aux aides destinées au secteur informel, alors que 2 MMDH sont versés mensuellement pour les affiliés à la CNSS impactés par la crise. S’agissant des demandes de report des crédits, l’Etat et le secteur bancaire avaient décidé de prendre en charge les intérêts intercalaires pour les particuliers générés par le report des échéances des crédits logement et consommation pour la période s’étalant entre mars à juin 2020.

Environ 400.000 personnes devraient bénéficier de cette mesure. Dans un autre registre, le Royaume s’apprête à émettre des obligations sur le marché financier international. De même, des contacts sont établis avec des partenaires étrangers tant bilatéraux que multilatéraux pour mobiliser des fonds supplémentaires en devise dans le but de maintenir les réserves du pays en monnaie étrangère à un niveau acceptable. Pour rappel, le Maroc avait décidé il y a quelques semaines de tirer la totalité des 3 milliards de dollars disponibles dans le cadre de la LPL (ligne de précaution et de liquidité) avec le Fonds monétaire international (FMI).

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