Agadir : Fermeture d’une station de tomates

La situation que connaît actuellement le secteur de production et d’exportation des fruits et légumes est considérée comme la plus grave que le secteur n’ait jamais connu. Une première station de production vient de fermer ses portes signalant une année blanche. Une décision qui a été prise après les énormes pertes enregistrées par cette station après plusieurs grèves durant ces 14 derniers mois. «Cela fait 14 mois que cette situation dure. J’ai eu plusieurs de réunions avec le bureau syndical d’«Armonia», avec le bureau syndical régional et ensuite avec le bureau national et aujourd’hui je ne peux plus continuer dans ces conditions», souligne la propriétaire de la station à ALM.
Une fermeture qui engendrera une perte de 500 emplois directs. «La fermeture causera la perte de 500 emplois, plus les salariés qui travaillent pour les producteurs adhérents à notre groupement d’exportation et qui sont 12 adhérents avec une surface d’à peu près 120 hectares. Nos pertes financières au cours de cette année sont estimées à plusieurs millions de dirhams», confie à ALM la propriétaire d’«Armonia».
La cause principale de cette fermeture est dûe aux grèves continuelles qu’a subies cette station et dont la demande principale du syndicat en question consiste en l’adoption du travail à la tâche. «Cette situation a touché des sociétés qui sont très respectueuses du Code du travail et de la loi. Mais en aucun cas, chez nous comme chez les autres producteurs, on ne peut pas accepter la doléance actuelle qui consiste en la demande que les ouvriers travaillent à la tâche parce qu’à ce moment on ne gère plus son domaine. Donc ma décision aujourd’hui est prise et je décide de faire une année blanche, nous allons perdre et nos producteurs adhérents à notre groupement vont perdre mais on ne peut pas continuer si on a plus ni des garanties ni un respect mutuel de la législation du travail. On a signé cinq conventions avec le bureau syndical, nous avons respecté nos engagements et les points qui ont été négociés mais de leur part rien n’a été fait. Et, entre autres, les rendements dans le travail, la qualité du travail et le soin dans le travail», explique-t-elle.
Une autre décision de taille a été également prise dans ce cadre et cette fois-ci de la part de l’Association des investisseurs espagnols à Agadir. «Cette décision a été prise parce qu’on voit qu’il y a aucune clarté sur le plan du travail. Et cette décision ne concerne pas tout simplement le secteur agricole mais tous les secteurs d’investissements», confie à ALM El Fakir Belaid, vice-président de l’Association des investisseurs espagnols.