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Agadir : «Les bergers de l’Atlas», un voyage au fond du Haut-Atlas

Le regard porté sur l’exposition «Les bergers de l’Atlas» s’avère une invitation à un voyage au fond du Haut-Atlas. Pour un moment, on oublie la notion du temps et de l’espace. On débarque dans un monde où la réalité échappe au fil du temps pour s’ancrer sur le fond de la photo. Seul le recadrage des photos exposées nous rappelle ces limites spatiales qui nous échappent et que l’appareil photo tente d’immortaliser. «Les bergers de l’Atlas» est une exposition ethno-photographique qui vient nous révéler le regard d’un chercheur de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), Olivier Barrière (anthropo-juriste de l’environnement et chercheur à l’IRD). Un vrai travail d’investigation qui a duré plusieurs années au niveau du versant Sud du Haut-Atlas marocain, région Souss-Massa-Drâa. Ce n’est qu’après plusieurs années de fréquentation qu’Olivier Barrière s’est retrouvé en grande connaissance de la tribu : Ait Zekri. Si cette exposition s’érige en premier lieu comme un registre de mémoire d’une des tribus de sud du Haut-Atlas, sa portée dépasse le cadre de la préservation et de l’immortalisation. «Les bergers de l’Atlas» vient jeter l’ancre sur une nouvelle problématique. Sachant qu’avec l’évolution de l’activité pastorale, ces bergers se trouvent actuellement confrontés à de profonds enjeux socio-économiques et culturels. La réalité et le quotidien de la tribu Ait Zekri se retrouvent ainsi transportés sur un fond de la photo. Exposant au grand regard du public différents aspects de la vie quotidienne de ces familles de transhumants marocains. Cependant, l’intérêt de cette exposition dépasse le simple désir de capter les détails d’une tribu de transhumants. «Les bergers de l’Atlas» vient mettre en exergue une dualité qui s’impose car comment peut-on concilier entre la nécessité de maintenir la mobilité des troupeaux dans une zone aride et écologiquement très fragile, et d’une autre part, assurer un mouvement irrépressible de sédentarisation ?  Notons que la grande pression sur les ressources en eau, bois et pâturage. Cette exposition vient ouvrir une nouvelle parenthèse quant à l’harmonisation des deux principes de la mobilité et de la sédentarité. Une harmonisation qui ne peut se faire qu’en se référant à la gouvernance locale.

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