C’est en présence du président de la Chambre de commerce, d’industrie et des services d’Agadir (CCISA), Saïd Dor, ainsi que les différents représentants régionaux que s’est tenue la quatrième session ordinaire de la CCISA, le 24 octobre. A l’ordre du jour : la présentation du projet «RAWAJ : vision 2020 pour la mise à niveau du commerce interne». Une rencontre qui a permis également de débattre de l’apport de cette initiative gouvernementale pour le développement du commerce interne.
«Nous avons choisi, pour cette session, un sujet de grande importance pour le développement du commerce interne ou le commerce de proximité. Ce secteur représente une valeur ajoutée annuelle de 63 milliards de DH, soit 11% du PIB», souligne Saïd Dor, président de la CCISA. Toutefois, comme le souligne M. Dor «malgré le rôle stratégique que joue ce secteur, la concurrence engendrée par la naissance et le développement des grandes surfaces et la propagation des marchands ambulants influent négativement sur l’activité des petits et moyens commerçants». Ainsi, ce projet devra constituer une réelle opportunité de développement et de mise à niveau du secteur du commerce interne au niveau national, mais également un appui favorable pour la promotion du commerce de proximité qui constitue un pilier économique. Ceci dans la mesure où il permet de mieux répondre aux besoins du consommateur, de privilégier de bons rapports et modes de remboursement par la clientèle. L’objectif stratégique de cette vision 2020, selon la CCISA, est de tripler le produit interne brut, d’augmenter la contribution du secteur commercial dans le PIB 11%, ainsi que de créer 450.000 emplois.
Le commerce de proximité offre plus de 820.000 points de vente et 1.100.000 emplois et constitue environ 90% du tissu commercial marocain.
Cependant, ce secteur se trouve confronté à des défis majeurs. Citons, entre autres, l’absence des outils de communication avec le consommateur, l’adoption de méthodes traditionnelles dans le cadre de la vente et de l’exposition ainsi que l’absence d’un canal de comptabilité. Ce secteur se trouve également de plus en plus concurrencé pas seulement par les grandes et moyennes surfaces, mais aussi par le commerce informel, les expositions de vente directe et le développement des modes de consommation. Pour remédier à ces différents problèmes, le projet «RAWAJ» opte pour plusieurs solutions visant à intégrer le développement de ce secteur dans une vision globale. Dans ce sens, ce projet vise à encourager l’intégration du commerce de proximité dans des réseaux commerciaux. «RAWAJ» veut également aider à la spécialisation des petits commerces. Et ce, en leur permettant de développer leur compétitivité et de nouvelles techniques face au consommateur et en créer de nouvelles activités commerciales. L’une des composantes essentielles de ce projet est la mise en place d’une politique urbanistique commerciale intégrant les finalités de cette vision. L’encadrement de la création de nouvelles structures commerciales et sa distribution géographique selon des critères socio-économiques, sont quelques-unes des démarches prévues.