ALM : Quels sont les objectifs de la rencontre organisée à Beni Mellal sur le paludisme ?
Hammou El Karmi : Le ministère de la Santé a commémoré cette journée sous le thème «Renforçons la lutte biologique contre le vecteur pour maintenir l’élimination du paludisme autochtone au Maroc».
La formation continue des professionnels de la santé et le suivi de l’évaluation de tout programme sanitaire constituent la clé de voûte de la politique de santé de notre département. C’est dans cette optique que cette journée est célébrée afin de sensibiliser le monde à l’ampleur du problème pour faire connaître et comprendre le paludisme et fournir des informations sur une mise en œuvre soutenue tout au long de l’année de stratégies nationales pour la lutte antipaludique, notamment des activités communautaires de prévention et de traitement du paludisme dans les zones endémiques. Je saisis cette occasion pour remercier le coordinateur régional, Mustapha Reddadi, et tout le personnel médical pour leur soutien dans la lutte contre le paludisme.
Quelle est la situation du paludisme au niveau de la province de Beni Mellal ?
La province de Beni Mellal comme d’autres régions du Royaume a connu des épidémies importantes du paludisme en 1965 où 1181 cas ont été dépistés et où le programme de pré éradication est installé, ainsi que la mise en place de moyens humains et matériels. Ce qui a permis une régression des cas d’une année à l’autre. Le laboratoire du paludisme a été créé à Beni Mellal en 1964. De 1965 à 1974, 4819 cas de dépistage ont été réalisés. Depuis 1997, aucun cas de paludisme autochtone n’a été notifié dans la province.
Quelles sont vos perspectives d’avenir au sujet de la lutte contre le paludisme ?
On a des objectifs généraux à réaliser et qui ont pour but de maintenir l’incidence nulle du paludisme autochtone au terme de l’an 2010. Nos objectifs opérationnels portent sur la consolidation des résultats acquis, sur le renforcement des actions du dépistage dans les localités ayant enregistré des cas autochtones durant les 15 dernières années, la programmation des enquêtes et sondages au profit des populations des localités à proximité des gîtes et au profit des migrants venant des provinces impaludées, la formation et l’information du personnel impliqué, le renforcement de la coordination intersectorielle (santé, autorités, DPA, agriculture, équipement, eaux et forêts, communes) et avec les pays voisins à l’Est et au Sud…