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Édito : Voir Agadir et mourir

Mohamed Kheïreddine peut dormir tranquillement dans sa tombe. Cet écrivain qui a donné le nom d’Agadir à l’un de ses illustres romans cultes n’aurait jamais imaginé que cette ville puisse se venger splendidement de son destin : le tristement célèbre tremblement de terre. Aujourd’hui, Agadir a non seulement pu se remettre debout mais s’apprête à devenir même la ville-type, avec ce que cela implique en termes de modernité. L’essor urbanistique, autant que touristique, fait oublier aujourd’hui le séisme qui a secoué cette ville. Dire que la chute n’est faite que pour mieux se relever. Agadir tient debout, avec l’allure fière d’une belle mariée. Les pelleteuses y tournent à plein régime, au point de faire de cette ville un immense chantier à ciel ouvert. Celui de la Marina constitue le point fort de l’opération lifting que connaît la capitale du Souss. Ce bel édifice, où les marques les plus prestigieuses viennent élire domicile, draine déjà un nombre inimaginable de visiteurs, d’ici et d’ailleurs. L’endroit où cet édifice est venu se greffer comme un bijou dans un collier fut un bassin abandonné et pollué au gazole. Qui a dit que c’est sur le fumier que poussent les plus belles fleurs ? Mais passons, car ce n’est pas encore fini. La ville d’Agadir semble décidée à renforcer sa vocation de ville côtière. En témoignent le réaménagement et l’extension de la corniche. Cet autre chantier a fait qu’Agadir dispose aujourd’hui d’infrastructures touristiques qui n’ont rien à envier aux stations balnéaires internationales les plus célèbres. On vous fait l’économie de l’infrastructure hôtelière qui se développe à un rythme soutenu, voire accéléré. Les complexes touristiques poussent comme des fleurs en bord de mer, apportant aux visiteurs, nationaux et étrangers, de nouveaux bols de fraîcheur et de douceur. Le boom urbanistique que connaît Agadir se produit dans le strict respect des normes en vigueur, avec ce que cela comporte en termes d’esthétique, sans oublier l’élément, combien vital, de la verdure. La brise marine conjuguée aux parfums des fleurs viennent flatter les narines du commun des visiteurs, conférant à leurs balades du côté de la corniche un goût des plus aromatisés. A propos des visiteurs, l’axe autoroutier Marrakech-Agadir promet de multiplier leur nombre à l’infini. Jalousement gardée par les montagnes du Grand-Atlas et du Haut-Atlas, l’autoroute dont les travaux avancent à un rythme effréné promet également de désenclaver les régions avoisinantes. Un beau dessin en perspective …

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