EntretienRégionsUne

Entretien avec Mounir El Amni, membre du bureau national de la jeunesse du RNI et président régional de l’organisation de la jeunesse Rniste, Région Beni Mellal-Khénifra :La formation politique est au 1er plan des préoccupations de la jeunesse RNI

© D.R

Dans cet entretien, Mounir El Amni met l’accent sur une panoplie d’axes relatifs aux objectifs de l’organisation de l’université d’été à Agadir, à la réussite de la stratégie du RNI portant sur la réconciliation des jeunes avec la politique et aux réalisations et l’apport du gouvernement de Aziz Akhannouch.

Dans quel contexte s’inscrit l’organisation de l’Université d’été que vous avez organisée à Agadir ?
Mounir El Amni : Tout d’abord, il convient de préciser que l’Université d’été est une plateforme militante annuelle organisée par l’organisation de la jeunesse Rniste, chaque année depuis sa création en 2016, au cours de laquelle environ 4.000 jeunes membres de différentes régions du pays se réunissent, discutent et débattent des questions liées au pays et à la nation dans toutes ses manifestations, et dans ses aspects politiques, intellectuels et culturels. Au cours de cette cinquième session, cette organisation a tenu à consolider le statut de l’Université des jeunes Rnistes en tant que plus grand rassemblement qualitatif de la jeunesse du Royaume, à travers lequel elle cherche à continuer à remplir pleinement ses rôles constitutionnels, guidée par les directives royales appelant à encourager la jeunesse marocaine à s’engager dans la vie politique et à la préparer à assumer des responsabilités dans la gestion des affaires publiques nationales et locales. En outre, l’organisation de cette cinquième édition est le fruit d’un débat public lancé par la Fédération de la jeunesse Rniste autour du bilan riche et positif du gouvernement à partir d’un grand nombre de rencontres organisées dans tout le Royaume. Ainsi, le thème qui a été choisi est «Une jeunesse démocratique et sociale qui contribue au renforcement des piliers de l’Etat social». Nous avons choisi ce slogan pour mettre en exergue l’orientation sociale du parti, qu’il partage avec les composantes de la majorité, en jouant un rôle important dans la consolidation des acquis sociaux et le renforcement des piliers de l’Etat social sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, et en fixant une feuille de route claire pour le programme du gouvernement qui vise notamment à renforcer les piliers de l’Etat social pour réaliser la stabilité et les équilibres sociaux.

L’université a-t-elle atteint ses objectifs ?
Avant d’organiser l’Université, l’organisation nationale souhaitait atteindre une série d’objectifs fondamentaux, conformes aux rôles fonctionnels et d’encadrement de la jeunesse Rniste. Cela a été illustré par l’interaction exceptionnelle des participants avec les ateliers qui ont été animés par plus de 67 animateurs et animatrices, y compris des chefs de parti, des professeurs, des chercheurs et des penseurs de l’intérieur et de l’extérieur du Maroc, qui ont traité d’un grand nombre de sujets d’actualité. Nous sommes également fiers du rayonnement de l’université, qui s’est imposée comme un événement unique et distingué au cours de la semaine écoulée. Elle est devenue une station symbolique que tout le monde attend, ce qui est une preuve évidente de la réussite de cet événement annuel dans le système de la vie politique au Maroc. Vous avez vu la grande interaction avec cette université, que ce soit par les médias ou par certains adversaires politiques qui n’ont pas apprécié le fait que la jeunesse de notre parti soit à l’avant-garde pour porter le flambeau de la jeunesse et faire siennes ses revendications et ses préoccupations.

Vous avez réussi à attirer des milliers de ces jeunes à l’université, où est le secret ?
Le secret réside dans la confiance d’abord, confiance dans le discours et dans la pratique, car les jeunes ne viendront pas s’il n’y a pas un élément de confiance, ceci d’une part, et d’autre part, l’université d’été est l’aboutissement d’un long processus durant l’année d’encadrement et de formation, car tous les militants du parti savent que les activités de la jeunesse ne s’arrêtent pas pendant toute l’année et ne sont pas liées à un agenda électoral ou à des avantages provisoires, ce qui explique le grand nombre de jeunes qui se rallient à ses structures après avoir créé une structure d’accueil pour eux dans toutes les provinces et les régions, comme en témoignent les sièges du parti qui restent ouverts et pleins de jeunes durant toute l’année.

Quelle est votre stratégie pour réconcilier les jeunes avec la politique ?
L’importance de l’implication des jeunes dans la politique n’est un secret pour personne, surtout dans un pays et une société comme le Maroc, dont la population est caractérisée par une structure jeune, où la présence dans la politique devrait être au moins proportionnelle à la présence quantitative des jeunes dans la société, parce qu’ils sont les personnes les plus proches de ses préoccupations et les plus étroitement liées à elle. Pour surmonter ces défis, nous avons tenu à combattre le plus grand obstacle auquel sont confrontés les jeunes, à savoir la saisonnalité du travail politique, qui constitue le plus grand facteur de dissuasion pour adhérer à des partis qui donnent une image négative en ouvrant leurs sièges uniquement pendant les scrutins électoraux, nous avons donc travaillé sur l’ouverture des sièges aux jeunes par le biais d’activités régulières qui touchent les divers intérêts des jeunes.

Dans quelle mesure la jeunesse du RNI a-t-elle pu former de nouvelles élites au sein du parti tout en lui fournissant des énergies et des compétences dans diverses disciplines ?
Il ne fait aucun doute que la formation de nouvelles élites au sein du parti a été l’une des principales priorités stratégiques du parti depuis l’accession de Aziz Akhannouch à la présidence du parti. Le RNI a donc misé sur sa jeunesse pour qu’elle soit un grand soutien pour le parti. Et pour atteindre cet objectif, la jeunesse a mis la question de la formation politique au premier plan de ses préoccupations, ce qui a donné naissance à de jeunes élites qualifiées et formées qui sont aujourd’hui présentes dans les différentes structures et institutions du parti, que ce soit au niveau du Bureau politique, du Conseil national, des fédérations régionales ou des antennes locales du parti.

Quel est l’apport du gouvernement pour les jeunes ?
Convaincu de l’importance et du rôle de la jeunesse dans le développement dans toutes ses dimensions, le gouvernement s’est attaché à réhabiliter la jeunesse et à soutenir son intégration et sa prise en charge par le biais de stratégies et de programmes structurés, dont certains s’étendent sur plusieurs années, et je peux affirmer que la plupart des programmes et stratégies adoptés par le gouvernement sont destinés aux jeunes.
Dans cette perspective, il a préparé une feuille de route 2022-2026 pour une école publique de qualité pour tous, dans le but d’établir un nouveau modèle de gestion et de réforme de l’éducation, en commençant par la salle de classe et en visant à améliorer l’apprentissage des élèves, le statut des enseignants et les conditions d’accueil dans les établissements d’enseignement.
Le gouvernement s’est également efforcé d’améliorer la qualité de la formation universitaire afin de former des jeunes capables de répondre aux exigences d’une économie diversifiée et tournée vers l’innovation. Le gouvernement a mené une réforme globale et profonde qui a contribué à renforcer la dynamique du secteur de l’enseignement supérieur. Le gouvernement a également mis l’accent sur un grand nombre de programmes et de projets de grande envergure dans divers domaines pour participer au développement socioéconomique du Maroc. Grâce à une gestion sérieuse et responsable, ainsi qu’aux principes de la bonne gouvernance, le gouvernement a réussi à mettre en œuvre la plupart des engagements du programme gouvernemental, en particulier le renforcement des piliers de l’État social…

Comment envisagez-vous la prochaine phase et quels sont ses principaux défis ?
La prochaine phase exige que nous soyons plus efficaces et dynamiques, tant au niveau gouvernemental qu’au niveau organisationnel. Ce serait une phase au cours de laquelle nous devrons faire face à des défis environnementaux et climatiques. Nous nous préparons également à accueillir de grands événements internationaux. Une phase au cours de laquelle nous allons accélérer le rythme de travail pour remplir les engagements électoraux et gouvernementaux restants de la majorité.

Articles similaires

ActualitéUne

Le Maroc, un véritable partenaire stratégique pour l’Europe, estime la vice-présidente du Parti populaire européen

Le Maroc se distingue comme un véritable partenaire stratégique pour l’Europe, a...

ActualitéUne

Anniversaire ce dimanche de SAR la Princesse Lalla Asmaa

La Famille Royale et, avec elle, le peuple marocain, célèbre dimanche l’anniversaire...

EconomieUne

Le gotha du secteur portuaire et logistique en conclave à Tanger Med

La 6è édition des Tangier Logistics Days (TLD) a été organisée, vendredi...

SociétéUne

Le Maroc se hisse au 79ème rang à l’échelle mondiale

Selon l’Indice mondial de l’intelligence artificielle pour l’année 2024, le Maroc se...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux

Articles les plus lus