Entretien avec Souad Mimouni, présidente de la coopérative féminine Afoughal Al Atlas «Objectif : lutter contre l’analphabétisme et créer des AGR pour les femmes rurales»

La présidente de la coopérative Afoughal Al Atlas, Moulay Bouazza, dans la province de Khénifra, met en exergue une panoplie d’objectifs et de formations en vue d’encourager l’implication des femmes en milieu rural dans la création de leurs projets et de leurs coopératives.

ALM : Quels sont les produits que votre coopérative commercialise ?

Souad Mimouni : La coopérative a été créée le 1er janvier 2022. Elle regroupe des femmes mariées, veuves et divorcées et un grand nombre d’adhérentes. On commercialise et valorise des produis agricoles divers comme le couscous, les plantes médicinales, les confitures de raisins, de prunes, de pêches, de fraises , de pommes, de citrons, de tomates, d’abricots, de carottes, les poivrons farcis, hrissa, poudre d’ail , aubergines lacto fermentées, haricots verts… Nous mettons aussi l’accent sur des produits très anciens comme Harbar, Bendak, Zmita, Belboula…

Quels sont les objectifs de votre coopérative ?

Notre coopérative s’assigne pour objectifs la production et la valorisation des produits alimentaires, la réhabilitation de nos produits en vue de participer à la modernisation du secteur agricole, le développement des capacités locales agricoles et l’encadrement des coopératives, la commercialisation des produits agricoles sur le plan local, provincial et régional en coordination avec les opérateurs socio-économiques concernés, la participation aux expositions agricoles au niveau national et international, la lutte contre l’analphabétisme au profit des membres de notre coopérative et des femmes en milieu rural, la participation au développement rural dans le cadre de la nouvelle stratégie agricole Génération Green, organisation des formations au profit des filles et des femmes rurales en vue de développer et de perfectionner leurs capacités, l’amélioration du niveau de vie des membres de notre coopérative et de leurs familles, création des passerelles de communication avec d’autres coopératives féminines concernées par le domaine agricole moderne, la création d’opportunités d’emplois pour la femme en milieu rural…

Votre coopérative a-t-elle participé à des expositions et à des formations ?

On a participé à des expositions à Moulay Bouazza, à d’autres rencontres organisées par la Chambre d’artisanat à Khénifra au niveau provincial et régional… En outre, on dispose d’un site électronique et nous faisons la publicité de notre coopérative sur les réseaux sociaux… Nous assistons toujours aux formations car nous mettons en exergue la répartition des tâches pour que notre coopérative soit bien organisée. On a des accords de partenariats avec INDH, l’association Targa et un grand nombre d’acteurs socio-économiques au niveau provincial et régional et même national.

Quelles sont les contraintes qui jugulent la prospérité de votre coopérative et quelles sont vos doléances ?

On ambitionne d’avoir un siège permanent et officiel pour notre coopérative, c’est un appel que nous lançons à M. le gouverneur de la province de Khénifra, à M. le wali de la région Beni Mellal-Khénifra, aux autorités locales et à tous les opérateurs concernés. En outre, notre objectif est d’inciter les femmes en milieu rural à créer leurs coopératives, à lutter contre l’analphabétisme, à participer à des formations, à améliorer leur niveau de vie…Nous voudrions avoir un matériel plus moderne pour perfectionner la qualité de nos produits. On demande aussi que les procédures administratives pour la création des coopératives soient simplifiées et à la portée de celles qui voudraient créer des projets, des entreprises surtout en milieu rural… On souhaite aussi que d’autres expositions soient organisées pour encourager la commercialisation de nos produits.