Le cactopôle de Guelmim est le nouveau projet en cours de réalisation dans les provinces du Sud. Ce projet constituera un véritable quartier industriel en zone rurale. Il vise ainsi la production et la valorisation du cactus qui sera commercialisé au niveau international. En effet, ce projet sera de grand intérêt pour la région, puisque plus de 500.000 tonnes de cactus sont produites dans la région, dont près de 90% périssent avant la cueillette, faute de logistique adéquate pour le conditionnement et en raison de la faiblesse des moyens de commercialisation. Ce projet a été mis en place par l’Agence du Sud en partenariat avec plusieurs parties pour mettre en œuvre les recommandations et les orientations stratégiques nationales pour le développement et réhabiliter les oasis. Il permettra, de ce fait, la création de postes d’emploi stables et saisonniers, la stabilisation de la population locale à travers la diversification des sources de revenus. Selon un communiqué de l’Agence du Sud, ce pôle devrait bénéficier des facilités qu’offrent les principaux réseaux d’infrastructures et s’étendrait, à moyen terme, sur une superficie de 25 ha, dans un emplacement stratégique au bord de la route nationale N°1 à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de Guelmim. Le communiqué ajoute que le figuier de Barbarie, seule plante à s’accommoder des conditions climatiques arides du Sud, possède de nombreux atouts, allant des fruits frais, à valoriser dans un cadre «bio», aux technologies high-tech d’extraction de molécules utiles pour la diététique et la cosmétique, en passant par une multitude de produits du terroir à haute valeur ajoutée. Implanter ce projet dans les provinces du Sud n’est pas le fruit du hasard car le commerce de figue de Barbarie fleurit dans cette région. Ce petit fruit, de forme ovoïde, est l’un des fruits les plus convoités dans la région et représente une ressource fourragère de premier ordre depuis plusieurs siècles. En outre, la région dispose de plus de soixante mille hectares situés dans un rayon de moins de cent kilomètres autour de Guelmim, c’est ce qui amène certains à qualifier ce fruit d’or vert du désert. Par ailleurs, ce projet aura pour objectif d’assurer la perpétuation de la consommation de ce fruit. Chose qui ne peut se réaliser qu’à travers sa transformation en conserves. De même, il devra relever le défi de soutenir le développement d’une véritable industrie cosmétique et pharmaceutique.