ALM : Vous avez organisé, récemment, un séminaire sur la dimension rurale et écotouristique de l’arrière-pays d’Agadir. Quel bilan ?
Hassan Aboutayeb : Ce séminaire a été organisé dans le cadre du plan d’action du Conseil régional du tourisme, le Réseau de développement du tourisme rural en tant que membre du bureau exécutif du CRT. Cette action conjointe a eu pour objectif la mobilisation et la sensibilisation de tous les acteurs à l’importance de l’écotourisme de l’arrière-pays d’Agadir. Notre premier pari a été relevé. Notons que 200 acteurs du domaine ont pris part à cette manifestation (TO, ministère, associations professionnelles ainsi que les acteurs du tourisme rural et balnéaire).
Notre première volonté étant de regrouper tous ces acteurs autour d’une table pour plaider pour une complémentarité entre le balnéaire et le rural au lieu d’une dispersion et coupure. Notre deuxième gain, suite à ce séminaire, est la mise en place d’une feuille de route lors des recommandations. Concrètement, nous avons développé des circuits et des excursions au départ d’Agadir pour la découverte de cet arrière-pays afin d’instaurer une complémentarité où tous les acteurs sont gagnants. De même nous avons créé des brochures promotionnelles de l’arrière-pays qui vont voir le jour prochainement.
Quel plan d’action pour votre coopération, dans sa phase finale 2014, avec l’Association des gîtes de France Hérault ?
Le bilan de cette coopération est positif. La primordialité de cette étape finale est donnée à la qualification de l’offre. Suite aux différents ateliers de formations et de concertations, nous sommes arrivés à convaincre les acteurs du tourisme rural de l’importance de l’amélioration de la qualité de notre offre. L’implication de ces acteurs, pendant ces deux dernières années, dans toute la région a fini par donner le fruit escompté, à savoir la validation d’une charte de qualité avec un référentiel de labellisation. Cette labellisation se fait selon quatre niveaux.
Nous allons ainsi procéder durant cette phase à la labellisation des structures existantes. Notons que cette labellisation est volontaire et non obligatoire. Ainsi, nous auditons, classifions mais nous émettons surtout des recommandations pour améliorer le produit. Ce projet de labellisation est un projet pilote au Maroc. Toujours dans le cadre de la qualification et structuration de l’offre, nous nous penchons également sur un projet de mise à niveau et de formation avec le conseil régional Souss-Massa-Drâa et l’ADS (Agence de développement social). De même nous cherchons aujourd’hui à mobiliser des fonds en accord avec d’autres partenaires de la région (SMDI, collectivités territoriales…).
Qu’en est-il de l’e-commercialisation ?
Les TIC sont aujourd’hui les moyens les plus efficaces et moins chers pour la commercialisation et promotion de notre produit. Plus de 60% des ventes sont enregistrées grâce au Web. Nous soulignons que plus de 80% des structures du réseau sont déjà dotées de sites. Le défi aujourd’hui est de créer une centrale groupée à l’instar des gîtes de France et de se doter d’un système de vente online.
Il faudra dans ce sens se pencher sur l’informatisation des structures et les doter de système de réservation et de gestion de bases de données. Nous avons engagé la procédure pour profiter dans ce sens du programme «Moussanada» de l’ANPME et une demande a été formulée dans ce cadre et nous espérons une réponse favorable et rapide ainsi qu’une informatisation de nos TPE avec des logiciels crées sur mesure et adaptés à ces structures touristiques rurales.