Ces chioukh se sont réunis le lundi 20 août au Palais des congrès de Laâyoune pour célébrer cet anniversaire et pour remercier Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui leur a décerné dernièrement des dahirs et wissams en hommage à leur patriotisme et à leur attachement indéfectible aux constantes et aux valeurs sacrées du Royaume. Ils n’ont pas laissé cette occasion passer sans montrer le soutien et l’adhésion totale de tous les Sahraouis, avec à leur tête les chioukh, au projet d’autonomie du Sahara.
De nombreux chioukh ont profité de cette occasion pour exprimer leur gratitude quant à ce geste royal qui s’inscrit dans la continuité d’une tradition qui s’est perpétuée à travers les différentes étapes de l’histoire du Royaume et qui s’est traduite par la remise de dahirs au profit des fidèles Serviteurs du Trône alaouite, en guise de bienveillance à leur égard.
Ils ont également réaffirmé leur pleine et entière mobilisation au sein des tribus auxquelles ils appartiennent et dont ils assurent la mission d’encadrement, pour soutenir toutes les initiatives royales avec sérieux, sincérité, dévouement et attachement au Trône alaouite, ainsi que leur engagement à contribuer à la réussite des prochaines élections. Selon l’un des chioukh décorés, la réussite des prochaines élections donnera la preuve au monde entier que la population de cette partie du Royaume est capable de gérer l’autonomie.
«On soutient toutes les initiatives royales et, pour nous tous, l’autonomie du Sahara est la solution convenable pour mettre fin à ce problème créé de toute pièce par l’Algérie», déclare Bhia Elmoussai, l’un de ces chioukh.
A la fin de cette cérémonie, ces notables du Sahara marocain ont offert deux des meilleurs dromadaires à Sa Majesté le Roi comme témoignage de leur gratitude du geste royal à leur égard. Par la suite, lecture a été donnée par l’un de ces chioukh d’un message de fidélité et de loyalisme adressé à SM le Roi Mohammed VI en leur nom propre et au nom de l’ensemble des tribus auxquelles ils appartiennent.
A noter que dans cette partie du Royaume, chaque cheikh jouit d’un statut spécial au sein de sa tribu. Il est tenu à des devoirs sociaux à l’égard de cette dernière. Il doit la défendre et veiller au maintien des bonnes relations entre ses membres. Certains d’entre eux ont eu une mission difficile à Tindouf lors des opérations d’identification du corps susceptible de participer au référendum. «C’était l’un des instants les plus durs de ma vie. J’ai rencontré quelqu’un de ma tribu séquestré dans ses camps, mais je n’ai pas pu entrer en contact avec lui. Les dirigeants du Polisario les ont menacés de torture au cas où ils oseraient me parler», témoigne l’un de ces chioukh.