Lors d’une rencontre scientifique animée par d’imminents chercheurs et spécialistes du Maroc et d’Europe autour du rôle que joue la génétique dans l’amélioration de la productivité cameline et la protection de l’environnement sauvage dans cette région, une volonté commune a marqué les participants. Ils ont appelé à doter la région d’une ferme-pilote, qui sera consacrée à la réalisation des recherches portant sur les espèces et la nature de cette région.
Au cours de cette conférence, organisée dans le cadre du festival Rawafid Azawane, les participants ont appelé à la nécessité d’exploiter la génétique cameline dans l’élevage du dromadaire. Et ce, en utilisant les deux méthodes connues mondialement : la sélection et le croisement. Ces deux méthodes vont permettre, selon ces spécialistes, de mieux répondre aux besoins en matière de qualité et de quantité, ainsi qu’au niveau du rythme d’approvisionnement. Les experts ont souligné que le manque du pâturage que caractérise cette région les pousse à doubler leurs efforts afin d’identifier les secrets de l’adaptabilité du camelin à ces conditions. Des études se sont penchées sur les facteurs limitant le développement de l’élevage camelin, notamment l’établissement des frontières entre pays et la surpopulation animale au niveau des points d’eau et sur les pâturages après l’introduction d’autres espèces venues concurrencer les dromadaires, suite à la réalisation de nouveaux forages de puits. Dans son intervention à cette rencontre, Michel Aymerich, membre du Groupe d’études et de recherches des écologistes sahariens, a tenu à attirer l’attention sur la dégradation que connaît la nature saharienne, depuis le début du 19e siècle. Cette situation a abouti, a-t-il indiqué, à des conséquences néfastes sur la nature, en l’occurrence, la disparition de certaines espèces comme le lion de l’Atlas qui aurait existé, selon M. Aymerich, dans la région de Smara-Tan Tan, ainsi que le guépard dont la disparition remonterait au début des années 90. Cet expert français, qui a milité pour la défense de la faune saharienne, a profité de cette rencontre pour appeler les différentes parties concernées, notamment le ministère de l’Environnement, à doubler ses efforts pour protéger cette faune.