Laâyoune : Une centrale thermique pour 2009

Cette centrale thermique est la première du genre en Afrique. Elle est initiée par l’Association nationale des fabricants de farine et d’huile de poisson (ANAFAP) qui a organisé, lundi 2 juillet, une journée d’information dédiée au sujet. Cet ambitieux projet a pour but la protection de l’environnement et l’exploitation des déchets pour produire de l’énergie notamment au profit des usines opérant dans le domaine de la fabrication de la farine et d’huile de poisson.  Ce qui conduira à la baisse du coût de la fabrication de ces produits et par conséquent à la baisse des prix.
Ce projet a déjà obtenu l’accord du Programme de développement durable du département de l’Environnement et bénéfice de l’appui du gouvernement autrichien qui a pris en charge une partie importante du coût de l’étude consacrée à cette centrale. Cette nouvelle unité  sera construite dans la zone industrielle de la ville d’Al Marsa sur une superficie de 6 hectares et va générer plus de 1000 emplois. Elle sera alimentée par les déchets ménagers de la ville de Laâyoune et d’Al Marsa qui dépassent 100.000 tonnes annuellement.
Cette centrale thermique sera bénéfique pour les unités industrielles du fait qu’elle va leur permettre de réduire leur consommation en fioul. Alors que les deux municipalités vont se débarrasser  de la charge de la collecte des déchets, une mission qui sera assumée par cette centrale qui va consommer plus 95% de ces déchets. «On veut travailler sur les deux volets : la protection de l’environnement à travers la réduction des émissions de CO2  des usines de  fabrication de la farine et d’huile de poisson, et la réduction des coûts de production», confie à ALM Hassan Sentissi président de l’ANAFAP.
Ce projet sera financé par des banques internationales pour près de 270 millions DH. Selon M Sentissi, cette somme sera remboursée sur une période qui ne dépasse pas 7 ans à partir du jour du commencement des travaux. Selon l’expert autrichien Christian Plas, ce projet va améliorer la qualité au sein des usines ainsi qu’au niveau de la qualité des produits. Il ajoute que plus de 10 tonnes de farine et une tonne d’huile sont perdues annuellement à cause de l’usage du fioul lors de la fabrication de ces produits. Les responsables de ce projet comptent également conclure des contrats avec les autres producteurs d’énergie en cas de surplus de production énergétique.