Tout décollage économique passe par l’élaboration d’un plan stratégique de développement et des actions de partenariat en mesure de propulser des filières de croissance. C’est ce que préconise le Plan de développement régional industriel de l’Oriental (PDIRO). Dans ce cadre, Nador occupe une place de choix, vu son positionnement en tant que porte méditerranéenne appelée à équilibrer toute la côte Nord du Maroc et à faire de l’Oriental un pôle stratégique de développement orienté vers l’Europe.
Le plan, qui a été lancé au début de l’année 2005, par l’Agence de développement de l’Oriental, vise à renforcer le projet structurant Tanger Méditerranée. Un plan émergent de développement avec comme pierre angulaire de la croissance, le port de Beni N’sar. Ce dernier formera un noyau dur constitué d’une zone franche logistique à l’intérieur du port, et d’une seconde zone franche industrielle réservée à l’exportation. Une zone de plus de 370 unités industrielles avec des investissements de 5,5 milliards DH et qui créera 20.000 emplois et réalisera un chiffre d’affaires à l’exportation de 6 milliards de dirhams.
Sur ce noyau industriel portuaire se grefferont deux parcs industriels qui fonctionneront en symbiose dans une logique de complémentarité et qui s’étendront sur un rayon de 70 km. Il s’agit du parc industriel de la CCIS à Selouane. Ce projet sera réconforté par des espaces d’accueil dédiés aux projets de petites et moyennes entreprises qui pourront jouer le rôle en matière de sous-traitance et de développement intégré. Ces espaces se composent d’une série de zones d’activités économiques et de pépinières d’entreprises, confirme à ALM Houcine El Hamouti directeur de la CCIS de Nador.
La province de Nador est équipée d’une zone industrielle, celle de Selouane, qui a été réalisée dans le cadre du Programme national d’aménagement des zones industrielles, lancée pendant la décennie 80. Cette zone de 96 ha située entre l’université de Nador et l’aéroport d’El Arouit, a été créée en quatre tranches en tenant compte des besoins exprimés par les promoteurs locaux, dont une parcelle de 2 ha pour abriter les locaux professionnels. Elle ne sera plus l’unique zone, puisque le nouveau parc industriel de Selouane, qui s’étend sur une superficie de 72 ha, corrobora l’effort de développement et de désenclavement de la province. Un projet d’envergure qui dispose d’une bonne accessibilité, et profitera de la voie express Nador-Oujda prévue pour bientôt.
A l’entrée de cette zone, la construction d’un pôle de services assumera le rôle d’effet vitrine pour le projet qui comportera 204 lots modulables qui peuvent être déclinés en 300 lots. Ils seront déployés en quatre tranches avec une flexibilité des surfaces cessibles en fonction des besoins des acquéreurs. En parallèle, un espace d’animation et de services complètera l’offre en s’appuyant sur le potentiel paysager de l’oued délimitant le parc industriel. 34 autres lots serviront de centres de formation et de perfectionnement mettant à contribution la recherche scientifique universitaire et les expérimentations des pépinières agricoles. Le coût de ce projet est estimé à 248.668.050 DH.
Quant au tissu industriel existant, il est constitué de 153 unités. Le secteur de l’alimentaire détient 62 unités, le textile 8, les matériaux de construction 41, dont 21 briqueteries, les industries mécaniques, métallurgiques, électriques et électroniques 36 et un centre de fabrication de sachets en plastique.
Pour sa part, la flotte de pêche de la province de Nador est constituée de 64 chalutiers, 48 senneurs, 31 palangriers et 1072 canots de pêche. Une flotte, qui a totalisé en 2006 une capture de17.514 tonnes pour une recette de 136 945.364 DH. Quant aux débarquements des neuf premiers mois de 2007, ils sont de l’ordre de 10 634 tonnes.
Etalée sur une superficie de 239.390 hectares dont 41.993 en zones irriguées, l’agriculture reste la principale activité pratiquée. La céréaliculture occupe une place de choix et a enregistré une production de l’ordre de 1,34 million de qx.
En ce qui concerne les légumineuses, elles ont totalisé une production de 76.915 qx, quant aux cultures maraîchères, elles ont réalisé un volume de 23.000 qx. Le volume de la production des plantations (olivier, amandier, figuier, vigne, abricotier et autres) a atteint 235.681 qx. Un secteur porteur appelé à se moderniser grâce à l’apport de nouveaux investisseurs notamment espagnols.