Dans le but de constituer une vision de développement susceptible de mobiliser les différents acteurs de développement : institutions, élus, ainsi que représentants de la société civile, le siège de la wilaya de l’Oriental a abrité, vendredi dernier, une journée d’information et de sensibilisation à la nouvelle approche prônée par le Schéma régional de l’aménagement du territoire (SRAT). Un schéma pour permettre aux décideurs et acteurs locaux d’unifier leurs approches pour un aménagement optimum du développement territorial dans le cadre d’un partenariat Etat-Région. Une vision qui ambitionne de définir, avec perspicacité, une stratégie d’avenir locale en mesure d’accompagner les différents chantiers de développement que connaît le pays. Intervenant à cette occasion, Abdeslam Al Mesbahi, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’aménagement de l’espace, chargé du Développement territorial, a expliqué que «le SRAT stipule de traduire, sur le plan local, les différents plans de développement et les politiques sectorielles, tels qu’ils sont préconisés par le Schéma national de l’aménagement du territoire». Il a, par la suite, incité les différents participants à peaufiner davantage cette nouvelle approche afin de la transcender en outil efficace et adaptable aux spécificités du développement régional. «Nous sommes dans une logique de développement territorial basée sur trois principes : l’intégration des politiques publiques, la démarche participative ascendante qui associe les acteurs locaux et la contractualisation qui permet de se mettre d’accord sur des projets concrets finançables dans le temps. Une logique qu’on trouve dans le SRAT qui est un document d’orientation, de planification, mais aussi de ce qui est censé se traduire en contrat Etat-Région», a-t-il fait savoir. De leurs côtés, Abdelfettah El Houmam, wali de l’Oriental, Mohammed Mbarki, directeur général de l’Agence de développement de l’Oriental, les présidents des conseils régional, provincial et municipal, ainsi que l’ensemble des intervenants ont insisté sur l’importance d’une approche concertée qui apporte du nouveau et qui ne soit pas sous-jacente à d’autres schémas qui n’ont pas impacté positivement sur le quotidien du citoyen. C’est à quoi Abdelouahad Fikrat, directeur de l’aménagement du territoire, a essayé de dissiper les craintes formulées en expliquant qu’il s’agit là «d’un nouvel état d’esprit de la démarche territoriale qui est en parfaite cohérence avec la tendance actuelle pour engager le pays dans une déconcentration, décentralisation et une régionalisation élargie. Tous ces paramètres convergent pour assurer un bien-être au citoyen». Et de préciser dans une déclaration à ALM : «Il faut éviter de tomber dans les politiques de saupoudrage et privilégier la démarche participative et la logique intégrante au niveau des politiques sectorielles. De son côté, le Fonds de développement régional qui est un outil de croissance notamment dans le monde rural doit drainer des sommes similaires à celles qu’il engage en impliquant davantage ses partenaires : collectivités territoriales, communes, conseils provinciaux, régionaux et bailleurs de fonds internationaux».