En dépit des efforts déployés par la délégation du tourisme et le Centre provincial du tourisme, la province du Sud connaît toujours une baisse au niveau des nuitées touristiques. En effet, les statistiques communiquées officiellement par le ministère du Tourisme au cours de ces derniers mois ont montré une tendance baissière qui risque de menacer la vie de plusieurs familles travaillant dans tous les domaines liées au tourisme dans la province notamment les hôteliers.
Le nombre de nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement touristique classés à Ouarzazate a accusé une baisse de 10%, durant les six premiers mois de l’année 2008, par rapport à la même période de l’année 2007. Au terme des cinq premiers mois de 2008, le taux d’occupation des chambres des établissements d’hébergement touristique classés s’est situé à 28% enregistrant une baisse de 5 points par rapport à la même période de 2007.
Pour le mois de mai, le nombre estimé des nuitées réalisées affiche, à son tour, une légère baisse de -2% par rapport au même mois de l’année 2007.
A cet égard tous les spécialistes de la promotion touristique de la ville sont conviés à remédier ce fléau. «Certaines villes marocaines connaissent un grand essor, à savoir Tanger, Agadir, Fès Tandis que Ouarzazate reste malgré ses potentialités naturelles dont elle dispose un lieu de passage pour la majorité des touristes», indique Zoubair Bouhout, un professionnel du tourisme. Et d’ajouter que de grands projets en l’occurrence le projet Lake city n’est pas en cours de construction. L’été à Ouarzazate transforme la ville en une ville morte sur le volet économique, touristique, social, ce qui oblige tous les intervenants à y participer dans le cadre de la promotion de la ville pendant cette période surtout lorsque on sait que Ouarzazate une très grande communauté des Marocains Résidents à l’Etranger (MRE).
Côté infrastructures, les axes routiers de Ouarzazate sont en mauvaise été. «Les routes de Ouarzazate doivent être réhabilitées, trop de dos-d’ane qui nous poussent d’aller plusieurs fois chez les mécaniciens, et nous sommes obligés à chaque fois de changer les pneus et les amortisseurs de nos taxis», indique Abdelali, chauffeur de taxi. Ainsi le manque d’une vraie animation au sein de la ville pousse les visiteurs à chercher d’autres produits touristiques ailleurs.