Trente et une communications regroupées en dix axes d’études pour passer au peigne fin les réformes administratives à travers les différentes lois se rapportant à la mise à niveau des ressources humaines est l’objectif des trois journées d’études, organisées du 14 au 16 mai, par la section Master pour la gestion stratégique des ressources humaines de l’Université Mohammed Premier. Une activité programmée dans le cadre d’une formation doctorale pour la gestion stratégique des ressources humaines. Elle préconise de sensibiliser les étudiants à l’importance des différentes lois qui régissent l’administration et l’entreprise.
La nouvelle réforme des études de doctorat stipule l’implication des étudiants dans leurs formations afin qu’ils puissent appréhender les différentes nuances et spécificités des textes références en matière de droits et devoirs, explique Abdellah Idrissi responsable et coordonnateur de la filière. Et, d’ajouter que ces ressources constituent la pierre angulaire dans toute stratégie de développement.
On ne peut aspirer à une réelle mise à niveau socio-économique sans une formation et une qualification des femmes et hommes aptes à prendre en charge des responsabilités dans les différents domaines de l’action publique. C’est ce qu’ont essayé de démontrer les différents intervenants qui ont d’abord dressé un état des lieux avant de disséquer les difficultés liées aux recrutements à la promotion interne, aux affectations et les régimes de retraites entre autres. Tout un ensemble d’approches pour démontrer qu’il est temps de revoir la loi de la fonction publique du 24 février1952 pour répondre aux aspirations des différents salariés. Intervenant au début de la première journée, Najat Zeghoudi, une étudiante, a traité la gestion des ressources humaines à travers les discours royaux depuis l’indépendance et comment ces orientations ont été déclinées en actions palpables entreprises par la Primature.
L’importance d’une approche diachronique, ajoute-t-elle, réside dans le fait qu’elle permet de comparer les textes et de voir comment ces derniers ont accompagné l’évolution de la société.
D’autres intervenants ont mis en exergue le rôle des ces ressources humaines et leurs impacts sur le développement de l’économie locale. Ils ont essayé de mettre le doigt sur les vrais problèmes liés au développement des ressources humaines. Cela a permis d’observer certains disfonctionnements à cause de la concentration des services au niveau de la capitale. Est –il encore normal d’aller jusqu’à Rabat pour régler certaines procédures administratives qui peuvent être résolues au niveau des différentes délégations des ministères ? se demande Omar Akemmour, encadreur de ces journées et d’expliquer que les textes à eux seuls ne peuvent répondre à toutes les attentes.
Il faut passer par une formation continue pour une réelle adéquation des besoins et attentes. Il est important de déployer des efforts considérables pour permettre à l’homme d’être plus productif et plus participatif au niveau du développement de sa région.