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Oujda : Bras de fer entre une société de bus et ses employés

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Le transport en commun et urbain au niveau de la ville d’Oujda est assuré par deux sociétés de bus, en plus des petits et grands taxis. Mais le citoyen ne cesse de réclamer des services de qualité avec plus de fluidité. En période de vacances c’est un vrai casse-tête pour les usagers de ces transports urbains.
De fait, les habitants d’Oujda sont confrontés à d’énormes problèmes engendrés par une mauvaise gestion du parc automobile réservé à ce service. Souvent ils doivent attendre un long moment avant de trouver un moyen de transport adéquat. «Le citoyen avec des revenus faibles ou moyens recourt au bus pour se déplacer en ville. Lorsque l’une des sociétés de bus de la ville est en grève, c’est un calvaire que nous endurons», explique un usager de bus.
La semaine dernière et en ce début de Ramadan, la situation a empiré à cause d’une grève menée par une centaine d’ouvriers de la société de bus Ennour.
Des grèves et des sit-in sont organisés devant les locaux de ladite société ou devant la commune urbaine d’Oujda. Des salariés qui se disent solidaires avec deux de leurs collègues limogés injustement. Et d’enchaîner à l’unisson lors du sit-in qu’ils ont tenu devant la commune  urbaine : «Nos conditions de travail ne répondent pas aux normes, seule une vingtaine de bus d’un parc constitué de 79 répond aux normes de sécurité ; on n’a pas de tenue de travail et on ne bénéficie pas de l’intégralité de nos mois de vacances».
De son côté, Khalid Youssef, délégué syndical, explique que le syndicat qu’il représente ignore les causes qui sont derrière le licenciement de deux salariés (plus de quatre autres) de la société et que la direction devait recourir au conseil de discipline pour sanctionner les salariés fautifs. Un 2ème syndicat prépare une assemblée pour ce mardi afin de décider du type de lutte à mener.
L’ensemble de ces arguments est réfuté en bloc par la direction de la société Ennour. C’est ce qu’a expliqué à ALM son directeur Amarouch Azdade. «Tout s’est déclenché lorsque deux ouvriers ont commis de graves fautes professionnelles. Le premier a fait descendre les usagers du bus à mi-chemin la nuit pour rentrer tôt chez lui et le second, au lieu de commencer son travail à l’heure le matin, a préféré prendre son petit déjeuner dans un café. Et ce sont ces deux salariés que nous avons suspendus. Et à notre surprise d’autres ouvriers ont bloqué la porte principale de notre société et n’ont pas permis aux bus stationnés d’assurer leur couverture».
A cela s’ajoute un cas grave. Un bus a été incendié au parking de la société et sans l’intervention à temps des sapeurs-pompiers plus de trente bus allaient partir en feu. Une enquête est ouverte dans ce sens par les services concernés afin de déterminer les causes de cet incendie. Devant une telle situation, la société a temporairement fermé en attendant que les responsabilités soient assumées.
En parallèle et sur un total de 325 salariés 160 ont signé une pétition condamnant leurs collègues qui sont derrière l’arrêt provisoire des activités de la société Ennour.

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