Le dispositif de lutte contre l’analphabétisme concerne deux catégories de bénéficiaires. Les enfants âgés de 10 à 15 ans et qui ont été déscolarisés pour de multiples raisons. Cette tranche d’âge est orientée vers l’éducation non formelle. De leurs côtés, les enfants qui ont plus de 15 ans et les personnes adultes qui expriment le souhait de poursuivre les cours de lutte contre l’analphabétisme sont pris en charge par le dispositif de lutte contre l’analphabétisme. Le budget global alloué à ces actions sur le plan national pour la période 2008-2013 avoisine les 297 MDH. Plusieurs partenaires y contribuent. C’est le cas des ministères des Habous et des Affaires islamiques, de la Jeunesse et des Sports, de l’Agriculture et la Pêche maritime, de l’Entraide nationale, et ce en plus d’autres associations et ONG qui participent selon leurs moyens au programme d’alphabétisation. L’objectif final étant d’éradiquer le phénomène à l’horizon 2022. C’est ce qui ressort de la journée organisée à Oujda par la délégation régionale du ministère de l’Education nationale pour célébrer la Journée mondiale de lutte contre l’analphabétisme. Le coup d’envoi officiel du programme d’alphabétisation 2010-2011 au niveau de la province d’Oujda a été donné le week-end dernier au centre de «l’Association des jeunes à besoins spécifiques et ses amis». Il fut présidé par Abdelfettah El Houmam, wali de la région de l’Oriental et gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad. D’amples explications lui ont été fournies notamment par Houria Arrad, directrice dudit centre qui lui a détaillé les cursus d’apprentissage dispensés aux différents sociétaires de ce centre. C’est le cas pour des enfants qui ont été récupérés après avoir abandonné l’école pour des raisons matérielles. Leurs parents bénéficient aussi de cours d’alphabétisation. «Ces programmes ont bénéficié à plus de 600 personnes dont quelque 300 femmes. Ils ont aussi permis l’insertion de 319 enfants en 2009-2010, dont 141 filles dans l’enseignement collégial et 184 dans la formation professionnelle», a ajouté Mme Arrad. De son côté, Mohammed Aboudamir, le nouveau directeur de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation de l’Oriental, a déclaré à ALM que «quatorze conventions de partenariat pour la lutte contre l’analphabétisme ainsi que cinq autres partenariats dans le cadre de l’éducation non formelle viennent d’être finalisées avec des opérateurs publics et des associations de la société civile. Le but étant de réduire le taux d’analphabétisme de 20% au cours de cette année scolaire au niveau de l’Oriental». Il est à noter que quelque 333 formateurs sont mobilisés pour encadrer l’ensemble de ces inscrits. Quant à l’évolution du nombre des bénéficiaires des programmes d’alphabétisation durant ces dernières années, il est passé de 9.450 inscrits en 2008-2009, dont 8.539 en milieu urbain, à 11.819 en 2009-2010 (10.862 femmes), avec des taux de réussite estimés respectivement à 69,34 et 69,08 % . Pour ce qui est des programmes d’éducation non formelle, le nombre des inscrits est passé de 504 en 2008-2009, dont 238 femmes, à 691 (dont 312 femmes) en 2009-2010, pour atteindre 777 cette année.