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Salima Raoui : le retour aux sources

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Native de Méknès, Salima Raoui a fait des études en littérature française, philosophie, histoire de l’art, architecture d’intérieur et en fashion business. Elle n’a, apparemment, pas cessé de puiser son inspiration dans plusieurs cultures en quête de nouveaux challenges. Depuis sa première exposition individuelle qui a été accueillie avec succès à New York en 1991, elle n’a  cessé d’éblouir par ses productions qui, certes, reflètent son appartenance à l’école expressionniste américaine, mais qui dégagent toutefois son attachement à ses origines. Un attachement perceptible à travers la gestuelle, la couleur et la texture d’origines africaine et berbère et surtout à travers la lumière qui est propre au Maroc et qui a fasciné de grands peintres comme Delacroix.
Les contes berbères racontés par sa grand-mère et le «vêtement» des villageois de la montagne forment une source d’inspiration inépuisable pour cette grande artiste. «Après avoir vécu dans un pays où tout est toujours neuf ou les quelques anomalies sur les murs sont les graffitis du métro ou des quartiers chauds, les témoignages du temps sur nos murs ici (au Maroc) me touchent par leur état brut et vulnérable à la fois.» déclare cette Marocaine d’origine et new-yorkaise d’adoption.
Elle prouve cet attachement encore une fois en créant sa compagnie Harem Design, qui en dit long sur son inspiration par les atmosphères des harems représentés par les peintres orientalistes. Dans son travail actuel de «Tahanaout à Moulay Bousselham», cette artiste plasticienne parle, à travers les couches de broderies, d’encres, de pastels et d’acrylique, plusieurs langages de sagesse, de folie et surtout d’authenticité. Ses toiles sont libres et dépeignent certains mystères ainsi que des moments particuliers de bonheur et de douleur. Pour Salima Raoui, ces toiles révèlent «nos propres couches intérieures, nos émotions refoulées ou nos humeurs explosées». «Les couches successives de pensées, couleurs textures, poésie, mots, signes, ressentis et les moments soudains de joie intense ou de vérités douloureuses, poursuit-elle, prennent place et s’inscrivent librement sur ma toile ou mes papiers».
«Je les accueille simplement ainsi que le grand poète mystique Jelal Ed Din El Roumi le dit si bien: Cet état d’être humain est une maison d’hôtes, chaque matin un nouvel arrivé, une joie, une dépression, une colère», précise cette artiste. Pour elle, sa série «Empreintes» est le résultat de tous ces passages d’humeur, ces empreintes sur l’être humain qu’elle est d’abord, avant d’être exprimées par l’artiste-témoin «qui tente de les traduire aussi authentiquement que possible».

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