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Tanger : La grogne monte chez les 307 ouvriers au port Tanger-ville

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La baisse de l’ensemble des activités maritimes au port de Tanger-ville ne fait qu’aviver la grogne des porteurs, des écrivains publics et autres ouvriers de l’ancienne zone portuaire. Et leurs multiples rencontres avec les responsables de la wilaya de Tanger ne semblent pas sceller leur sort. «Ces rencontres viennent suite au transfert de la grande majorité des lignes maritimes de l’ancien port de la ville vers Tanger- Med. Nous avons, de ce fait, perdu jusqu’à 90% de nos activités. La plupart d’entre nous n’arrivent pas, actuellement, à régler le loyer, à faire face aux dépenses domestiques ou à payer les frais de scolarité de leurs enfants. Par exemple, nous essayons de nous mobiliser au sein de notre secteur des porteurs pour venir en aide à nos collègues malades ou ceux qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts», confie Rachid Touijar, président de l’Association des porteurs à la gare maritime de Tanger. Il est à noter que le nombre d’ouvriers affectés par la forte baisse des activités maritimes dans l’ancienne zone portuaire s’élève à 307, dont les porteurs, les écrivains publics et les dockers. Ces ouvriers sont menacés de perdre leurs emplois avec le transfert du reste des liaisons maritimes que garde encore l’ancien port vers le nouveau port roulier de Tanger-Med. Il s’agit notamment des liaisons maritimes desservant Tarifa et à un nombre moindre les ports de Sète et Gènes. D’ailleurs, le transfert de la totalité des activités de l’ancien port vers le nouveau complexe portuaire sera suivi par le lancement au mois de mars prochain des travaux de réalisation du grand projet de reconversion de la zone portuaire de Tanger en un port de plaisance et de croisières.
«Nous avons rêvé d’un avenir meilleur avec la mise en œuvre du nouveau port de Tanger-Med. Alors que chacun de nous est obligé, dans peu de temps, d’abandonner son métier en contrepartie financière d’un montant dérisoire de 60 mille DH. On nous a promis aussi, dans ce cadre, l’octroi d’une quarantaine d’agréments de transport mixte au niveau du monde rural. Nous avons, dès le début de nos rencontres avec les responsables, exprimé notre souhait, en particulier celui des jeunes ouvriers diplômés du port de Tanger-ville, d’effectuer des stages de formation pour pouvoir travailler ensuite au nouveau port roulier de Tanger-Med», affirme M. Touijar. Il est à rappeler qu’en plus de ces petits métiers pratiqués depuis le début du 20ème siècle dans l’ancienne zone portuaire de Tanger, d’autres commerces tels que les cafés et les restaurants y sont menacés de disparaître.

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