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Vers une sauvegarde du patrimoine forestier

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Pour répondre aux objectifs du Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) en matière de gestion et pour avoir une stratégie de développement claire et efficace, le Service provincial des eaux et forêts (SPEF) de Beni Mellal a adopté une programmation s’étalant sur trois niveaux temporels différents. Ainsi, on distingue : un programme décennal, un programme triennal glissant et un programme annuel, objet du contrat programme annuel. Pour le choix des projets, l’approche «massif» a été adoptée. Cette approche principalement territoriale basée sur des critères morpho structuraux, bioclimatique, écologique, démographique et socio-économique a permis de distinguer trois grandes unités spatiales homogènes dans la zone d’action du SPEF de Beni Mellal : le plateau central, le Dir Moyen-Atlasique et le Haut Atlas Oriental. La zone du plateau central jouit d’un grand nombre d’axes de développement. Cette zone s’est transformée en zone de sédentarisation.
Les formations forestières situées dans un milieu peu favorable sont fortement marquées par les actes de l’homme et des troupeaux. L’activité principale de la population locale est l’élevage extensif pratiqué dans les parcours forestiers et collectifs. Le Dir, ou piémont, est constitué par la périphérie occidentale de la chaîne du Moyen Atlas qui s’étend sur 80 km environ dans la zone Est-Ouest avec une largeur approximative de 10 à 20 km. Il est caractérisé par des formations forestières dynamiques mais fortement marquées par l’action de l’homme particulièrement la carbonisation au niveau de la partie Sud-Ouest de la zone constituée des forêts d’Ait Atta, Ait Said Ou Ali, Ait Abdellouli et Ait M’Hand. Quant à la partie Nord-Est, elle comprend des massifs forestiers relativement conservés, qui sont principalement les massifs d’Ait Ouirra et Koumch. La zone du projet des forêts du Haut Atlas oriental comporte des écosystèmes fragiles et précaires en raison de la rigueur du climat et la fragilité du sol d’une part et la pression anthropique d’autre part. Le processus de dégradation dans cette zone est graduel et peut être irréversible. Il peut conduire à la déforestation et la désertification. La dégradation des formations forestières a pour conséquence la réduction de la biodiversité biologique, la réduction d’écosystèmes climatiques stables, la diminution de la fertilité des sols… Dans le but de protéger et de maîtriser la gestion des forêts de la province de Beni Mellal, l’Administration des eaux et forêts adopte un programme ambitieux et diversifié de régénération (2005-2014) d’un coût global de 80 millions DH.

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