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21.000 Marocains vivent avec le VIH

© D.R

350 décès ont été recensés à fin 2018 et 900 nouvelles infections chaque année

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Le Maroc enregistre une faible prévalence du VIH qui est de 0,08%. L’épidémie est  concentrée au sein des populations clés. 67% des nouvelles infections se produisent parmi les populations clés les plus exposées aux risques d’infection et leurs partenaires.

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Le ministère de la santé lance la campagne nationale de dépistage du VIH. Celle-ci qui a débuté le 25 novembre se poursuit jusqu’au 25 décembre 2019 en partenariat avec la délégation générale à l’Administration pénitentiaire et les ONG. L’objectif étant de réaliser le test du VIH au profit de 327.000 personnes (260.000 tests VIH et 67.000 tests syphilis). Selon les dernières statistiques du ministère de la santé, 21.000 personnes vivent avec le VIH à fin 2018. Le ministère fait état de 900 nouvelles infections par an. Le nombre de décès liés au sida est estimé à 350 à fin 2018. A ce sujet, la tutelle signale une réduction de 25% des cas de décès depuis l’année 2010. Selon les données du ministère, le Maroc enregistre une faible prévalence du VIH qui est de 0,08%. L’épidémie est  concentrée au sein des populations clés. 67% des nouvelles infections se produisent parmi les populations clés les plus exposées aux risques d’infection et leurs partenaires. Notons que la prévalence du VIH est estimée à 1,3% chez les prostituées, 4,5% chez les homosexuels et 7,1% chez les personnes qui s’injectent des drogues.  Le ministère signale que le nombre total cumulé de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) notifiées s’est chiffré à 17.000 à fin septembre 2018 dont 50% au stade asymptomatique VIH.

A noter que 66% des cas notifiés sont issus de 3 régions, à savoir Souss-Massa, Casablanca-Settat et Marrakech-Safi. La tutelle fait remarquer que la proportion des  personnes qui connaissent leur statut sérologique a augmenté en passant de 22%  en 2010 à 77% en 2018. Concernant la prévention, près de 123 000 personnes parmi les populations clés et vulnérables  sont couvertes par les programmes de prévention combinée chaque année. En outre, 1.200 usagers de drogues dont 900 injecteurs sont sous traitement de substitution à la méthadone. S’agissant du diagnostic et de la prise en charge, le nombre des personnes vivant avec le VIH (PVVIH)  ayant reçu  un traitement antirétroviral a été multiplié par plus de 4, en passant de 3.205 à 13.641 entre 2010 et 2018, soit une augmentation de la couverture de 19 à 65% en 2018.

En 2019, près de 15.000 PVVIH bénéficient du traitement ARV, dont 770 enfants. A noter que le traitement antirétroviral et le suivi biologique sont gratuits pour ces personnes. Il existe actuellement 19 centres référents de prise en charge de l’infection à VIH et 14 laboratoires offrant le diagnostic et le suivi biologique.  Par ailleurs, il est important de préciser que le nombre de personnes  testées par le VIH a été multiplié par 16, augmentant de 45.700 en 2010 à 563.266 en 2018. De plus en plus de femmes enceintes ont recours au dépistage. Ainsi, le nombre des femmes enceintes testées pour le VIH en consultation prénatale a augmenté de 3.000 en 2010 à 120.000 en 2018. La couverture des femmes enceintes vivant avec le VIH par la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant  a progressé de 48% en 2010 à 65% en 2018. Le taux de transmission mère-enfant du VIH a régressé en passant de 20% en 2008 à 8% en 2018. Le ministère de la santé signale que 1.200 enfants sont nés avec le VIH depuis le début de l’épidémie.

Dépistage : 1.388 structures de santé

Cette nouvelle  campagne cible pour les structures de santé publique les femmes enceintes, les patients suivis pour tuberculose pulmonaire et extra-pulmonaire, les patients présentant des symptômes de l’infection du VIH, les patients consultant pour infections sexuellement transmissibles ainsi que les personnes désirant faire le test du VIH. Pour les structures communautaires, l’opération cible les populations clés plus exposées aux risques d’infection par le VIH ainsi que les partenaires et familles des personnes vivant avec le VIH. Il faut aussi signaler les détenus au niveau des structures pénitentiaires. En matière de dépistage, il existe 1.388 structures de santé offrant cette prestation dont plus de 1.200 établissements de santé de base, 300 maisons d’accouchement, 45 maternités, 62 centres de diagnostic et de traitement de la tuberculose et des maladies respiratoires, 19 centres référents de prise en charge du VIH. A ceci s’ajoutent 52 centres fixes et 7 unités mobiles de conseil et test VIH des ONG partenaires. Cette campagne s’inscrit dans la mise en œuvre du plan stratégique national de lutte contre le sida 2017-2021, visant à réduire les nouvelles infections par le VIH de 75% d’ici à 2021 et  réduire la mortalité liée au sida de 60% d’ici à 2021. Il est aussi question d’ éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant, réduire la stigmatisation et la discrimination liées au VIH et améliorer la gouvernance de la riposte nationale.

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