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26,7 millions DH pour Hijra wa Himaya

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Un projet qui veut assurer aux enfants migrants au Maroc un meilleur accès à leurs droits

A l’occasion de la tenue à Agadir d’un atelier thématique international qui rentre dans le cadre du Forum global sur la migration et le développement (GFMD) les 21 et 22 juin, le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, l’Union européenne au Maroc et l’Unicef ont présenté officiellement le nouveau projet Hijra wa Himaya qui a pour objectif d’assurer aux enfants migrants au Maroc un meilleur accès à leurs droits. Les enfants migrants au Maroc représentent environ 10% de la population migrante, dont 35% sont des filles.

Ce projet s’étale sur la période mars 2018-mars 2021 dont un coût total de 26,7 millions DH et vise 2.000 enfants migrants accompagnés et non accompagnés, y compris les enfants victimes de traite. Ils vont ainsi bénéficier de services qui seront renforcés à travers Hijra wa Himaya, en particulier dans les régions de l’Oriental et Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Cette initiative vient pour garantir l’intérêt supérieur de l’enfant migrant dans les décisions prises à son égard, conformément aux principes de la Convention internationale des droits de l’enfant et pour assurer à tous les enfants migrants, quel que soit leur statut légal, un accès équitable à l’éducation, aux soins de santé, à une prise en charge sociale et judiciaire appropriée et à des conditions de logement provisoire valorisant.
«Le Maroc s’est lancé depuis 2013 dans une politique migratoire humaniste que nous sommes heureux d’appuyer. Aujourd’hui nous nous associons à l’Unicef avec Hijra wa Himaya afin de garantir aux enfants migrants, quel que soit leur statut légal, un accès équitable à l’éducation, aux soins de santé, à une prise en charge sociale et judiciaire et à un hébergement d’urgence approprié», a déclaré Claudia Wiedey, ambassadeur de l’Union européenne au Maroc.

Hijra wa Himaya bénéficiera également aux professionnels des différents secteurs partenaires, dont les assistants sociaux, les professionnels de santé, les enseignants, les agents de sûreté, les professionnels de la justice et les acteurs de la société civile, avec des activités de renforcement de capacité.
Ses interventions permettront aussi de s’assurer que les enfants disposent d’une information fiable et accessible, leur permettant de comprendre leur situation, de négocier leurs intérêts et de définir les solutions les plus pertinentes. Cela comprend également leur droit d’être entendus et consultés pour les décisions qui les concernent.

En effet, le nombre d’enfants voyageant seuls à travers les frontières est en augmentation depuis 2010. Le Maroc est appelé à s’accommoder de son rôle croissant en tant que pays de destination pour de nombreux migrants en provenance d’Afrique subsaharienne, notamment les enfants. Ces enfants sont particulièrement vulnérables et sont exposés à de multiples formes de violations de droits. Plusieurs entraves empêchent l’intégration de ces enfants au Maroc dont : le problème d’accès sans discrimination aux services de base, l’insuffisance des structures de protection spéciale (notamment pour l’hébergement) et la persistance de normes sociales défavorables à leur égard.

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