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3.500 morts sur nos routes en 2017

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Nos routes ont été moins meurtrières en 2017. C’est ce qui ressort des statistiques provisoires des accidents de la route au titre de l’année 2017 qui ont été validées mardi 30 janvier par la commission nationale d’examen des statistiques. L’analyse des chiffres de l’année 2017 par comparaison à ceux de l’année 2016 fait ressortir une baisse de 2,62% des tués qui se sont chiffrés à 3.499. Les accidents mortels ont également régressé de 2,47% pour s’établir à 3.085. En revanche, les autres indicateurs sont en hausse. Ainsi, la plus forte augmentation a été enregistrée au niveau des accidents non mortels. Leur nombre s’est établi à 86.913 en 2017, enregistrant une hausse de 10,49% par comparaison à l’année 2016. Pour leur part, les accidents ont augmenté de 9,99% en s’établissant à 89.998. Les chiffres du ministère de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau font état d’une hausse de 2,51% des blessés graves qui se sont établis à 9.175 en 2017.

Pour leur part, les blessés légers ont augmenté de 9% par comparaison à l’année 2016 pour s’établir à 119.138. Commentant ces chiffres, Azzedine Chahidi, chef de la division de la sécurité routière à la direction des transports et de la sécurité routière, fait remarquer que le bilan de la première année de la stratégie nationale de sécurité routière 2017-2026 est positif. «Nous avons pratiquement atteint l’objectif fixé par la stratégie nationale qui est d’atteindre une baisse de 3% des tués en 2017». Rappelons à ce sujet que cette nouvelle stratégie a pour objectif de réduire de 25% le nombre de décès au cours des cinq prochaines années et de 50% à l’horizon 2026 (moins de 1.900 tués sur les routes). Selon M. Chahidi, plusieurs facteurs ont permis de réduire le nombre des accidents graves sur nos routes. Parmi ceux-ci figure le contrôle automatisé de la vitesse. «L’utilisation de ces appareils de contrôle incite les usagers de la route à respecter davantage le code de la route. Nous avons accentué les contrôles de radars en 2017», indique-t-il. Il faut aussi signaler que le délai de réception d’un PV de radar fixe est de 48 h.

Ce qui constitue une arme de dissuasion envers l’automobiliste. A ceci s’ajoute le retrait des points des permis de conduire qui incite l’automobiliste à respecter le code de la route et par conséquent à diminuer le nombre d’accidents de la route. Si l’on compare à présent les statistiques provisoires nationales du mois de décembre 2017, comparé à ceux du mois de décembre 2016, le nombre de tués a enregistré une baisse spectaculaire de 16,50% en se chiffrant à 253. Tendance baissière également pour les accidents mortels. Ceux-ci se sont élevés à 233, ce qui représente une baisse de 6,80%. Ce qui n’a pas été le cas pour les accidents non mortels qui ont enregistré une forte hausse (+6,95%) pour s’établir à 7.344. Par ailleurs, les chiffres du ministère font état d’une hausse de 6,46% des accidents qui se sont chiffrés à 7.577 en décembre 2017.

On notera également que le nombre de blessés graves a enregistré une baisse de 9,97% pour s’établir à 614. Ce qui n’a pas été le cas pour les blessés légers qui ont affiché une hausse de 7,67%. Leur nombre s’est chiffré à 9.885 en décembre 2017. Rappelons que l’analyse des statistiques de l’accidentologie a permis de dégager 5 priorités dans le cadre de cette stratégie de sécurité routière, à savoir les piétons (992 décès, 28% de l’ensemble des tués), les «2 et 3 roues motorisés» (852 décès, 24% de l’ensemble des tués), les accidents impliquant un seul véhicule (545 décès, 16% de l’ensemble des tués), les enfants de moins de 14 ans (356 décès, 10% de l’ensemble des tués), le transport professionnel des taxis, autocars et bus (305 décès, 8,7% de l’ensemble des tués). Quant aux plans d’actions, ceux-ci reposent sur 5 piliers : la gestion de la sécurité routière, des routes plus sûres, des véhicules plus sûrs, des comportements plus sûrs des usagers de la route et réponse après l’accident.

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