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32% des femmes mariées, divorcées ou veuves ont été victimes de mariage précoce

© D.R

Selon le système des Nations Unies pour le développement au Maroc

A l’occasion de la Journée internationale de la fille célébrée ce lundi 11 octobre, le système des Nations Unies pour le développement au Maroc met en exergue les défis encore persistants en matière d’éducation, de protection et de santé. Le système onusien relève que le taux net d’inscription au tronc commun, 1ère année du lycée, est de seulement 11,2% chez les filles en milieu rural. Autre chiffre alarmant : les filles constituent 76% des jeunes NEET (Ni en éducation, ni en formation, ni au travail). Concernant le mariage des filles, 31,5% des femmes mariées, divorcées ou veuves ont été victimes de mariage précoce avant l’âge de 18 ans, 41% dans le milieu rural et 26,3% dans l’urbain […] 27,8% parmi les jeunes femmes âgées de moins de 35 ans et 26,9% parmi celles âgées de 35 à 59 ans, précise le système des Nations Unies pour le développement au Maroc.

Pour mettre fin à cette pratique, les associations féministes et de défense des droits de l’Homme avaient recommandé à plusieurs reprises une révision du code de la famille en supprimant les dispositions juridiques autorisant le mariage de mineures, à savoir l’article 20. Une dispense d’âge est prévue par ce fameux article qui stipule que «le juge de la famille chargé du mariage peut autoriser le mariage du garçon et de la fille avant l’âge de la capacité prévu, à savoir 18 ans, par décision motivée précisant l’intérêt et les motifs justifiant ce mariage, après avoir entendu les parents du mineur ou son représentant légal, et après avoir eu recours à une expertise médicale ou procédé à une enquête sociale». Le FNUAP estime que le mariage des enfants engendre des coûts si lourds que son éradication doit devenir une priorité mondiale. «Les défis demeurent présents et les ambitions du Maroc sont tributaires de la réalisation des droits de chaque fille», note le système onusien. Quant à la pandémie de Covid-19 et ses effets secondaires, le système des Nations Unies note qu’ils n’ont fait qu’accentuer les vulnérabilités multiples de plusieurs d’entre elles particulièrement les filles en situation de vulnérabilité dont les filles handicapées, nées hors mariage, vivant en zones enclavées.

Privées de leur droit à une éducation et/ou une formation de qualité et à la protection requise, les filles ne pourront donner plein élan à leur potentiel et ainsi contribuer au développement de leur société, relève la même source. Le système onusien appelle le Maroc à prendre et à mettre en oeuvre rapidement des actions urgentes, conçues dans une perspective intégrée, pour combler les défis encore persistants. Il recommande l’adoption d’une vision et approche intégrées, qui conjuguent les engagements des différentes parties prenantes et se tient disposé à soutenir et accompagner le programme gouvernemental pour placer la réalisation des droits des filles parmi les priorités qui détermineront le succès des autres objectifs.

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