Société

350 immigrants reclus à Séville

A dix jours du Conseil européen de Séville, qui doit précisément débattre de nouvelles mesures en matière d’immigration, ces immigrants, journaliers agricoles du secteur de la fraise, se sont enfermés pour protester contre les promesses non tenues à leur égard, selon eux, par le patronat et l’administration espagnols.
Ce mouvement « indéfini » est soutenu par plusieurs syndicats, comme le syndicat ouvrier agricole (SOC), la confédération générale des travailleurs (CGT) et l’organisation démocratique des immigrants et travailleurs étrangers (ODITE).
Ces 350 immigrants, pour la plupart des Marocains et des Algériens, ainsi que quelques personnes originaires du Mali et de la Côte d’ivoire, sont venus lundi à Séville par petits groupes, et se sont rassemblés à l’université, à la surprise du rectorat. Selon une porte-parole du SOC, ces ouvriers agricoles ont travaillé sporadiquement pendant quatre mois dans le secteur de la fraise dans la province andalouse de Huelva (sud-ouest).
Pendant des mois, «ils ont été exploités» et ont survécu tant bien que mal «dans des cabanes avec des toits de plastique, sans eau, ni électricité» et en dépendant de l’aide humanitaire d’ONG pour subsister.
Ces immigrants reprochent au patronat du secteur de la fraise à Huelva de ne pas avoir respecté les pré-contrats conclus avec 4.000 travailleurs immigrés en 2001 et d’avoir engagé temporairement à leur place des immigrants des pays de l’Est, Polonais pour la plupart, pour ramasser les récoltes. Ils reprochent également à l’administration espagnole de ne pas leur avoir fourni des papiers de résidence et de travail. Le rectorat de l’Université qui n’a pas fait appel à la police, a mis trois pavillons sportifs à la disposition des immigrants, sur le campus de l’université à 6km du centre-ville et a demandé l’aide des ONG, la Croix rouge et Caritas, pour répondre à leurs besoins. Le ministre espagnol de l’intérieur, Mariano Rajoy, a affirmé à Madrid lors d’un colloque organisé par l’agence espagnole Europa Press que la police «n’interviendra pas si le recteur ne le demande pas».

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