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7 contaminations sur 10 dues à Omicron

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Le variant Omicron poursuit sa propagation au Maroc et le nombre de cas continue d’exploser. Le ministère de la santé a signalé samedi plus de 7.000 cas. La région de Casablanca-Settat compte à elle seule 4.369 cas dont 3.426 à Casablanca. La majorité des cas est concentrée au niveau de 3 régions (Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kenitra et Marrakech-Safi). Cela dit, on observe le début d’une vague au niveau de trois autres régions, à savoir Souss-Massa, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Fès-Meknès. Omicron est devenu dominant au Maroc : le ministre de la santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb a récemment déclaré que le nouveau variant était responsable de 70% des contaminations à la Covid-19. Dans une interview accordée à Médi1 TV le jeudi 6 janvier, le ministre avait révélé que 6 personnes étaient décédées d’Omicron. Malgré une flambée des cas, ce variant semble être moins virulent que Delta comme le montrent les indicateurs épidémiologiques du ministère de la santé. Selon le bilan du samedi, 261 personnes sont dans un état critique dont 82 cas sous respiration artificielle et 5 sous intubation. Le taux d’occupation des lits de réanimation atteint 5%. Notons à ce sujet que de nombreuses études montrent que l’infection au variant Omicron entraîne un risque d’hospitalisation plus faible qu’avec Delta chez les adultes. Cela dit, la dose de rappel constitue la meilleure arme face à ce nouveau variant.

Une ordonnance médicale pour le Molnupiravir
A l’instar de certains pays comme la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et le Japon, le Maroc a autorisé l’utilisation du médicament Molnupiravir, un antiviral développé par le laboratoire américain Merck pour le traitement des patients atteints de Covid-19. Ainsi, le Royaume figure parmi les premiers pays à approuver ce médicament. Selon la directrice du Médicament et de la Pharmacie, Bouchra Meddah, ce médicament nécessite une ordonnance délivrée par un médecin. Il est disponible dans les hôpitaux publics, les CHU et les cliniques privées. Mme Meddah a aussi précisé qu’il sera aussi livré aux pharmacies. «Il a été prouvé que ce médicament est efficace et réduit de 50% le risque de cas graves et de décès, notamment s’il est administré dans les premiers cinq jours de l’infection», a indiqué Mme Meddah. Celle-ci rassure quant à l’utilisation de cet antiviral en signalant que l’ensemble des documents et données ont été minutieusement examinés pour vérifier que ce médicament est de bonne qualité et sans risque pour les patients. Celle-ci a aussi assuré que des échantillons de ce médicament ont été analysés par le laboratoire national de contrôle des médicaments, qui a conclu au même résultat. Comme nous l’avions signalé dans un précédent article, le Molnupiravir freine la maladie et permet d’éviter qu’elle se transforme en une forme plus grave. Ce médicament permet ainsi aux personnes atteintes de Covid de ne pas souffrir de symptômes graves, mais aussi à celles ayant été en contact rapproché de ne pas la développer. Alors que la pilule du laboratoire américain est autorisée sur le marché marocain, la Haute autorité de santé (HAS) qui s’était prononcée le 10 décembre dernier sur deux nouveaux traitements contre la Covid destinés à des patients à risques a refusé d’autoriser l’accès précoce au Molnupiravir.

Les fermetures d’écoles s’enchaînent
La propagation et la forte contagiosité du variant Omicron ont entraîné la fermeture de plusieurs établissements scolaires. Après le collège Saint-Exupéry de Rabat et le collège-lycée Massignon à Casablanca, d’autres écoles ont basculé elles aussi en distanciel. C’est notamment le cas des lycées Lyautey et Descartes Po ou encore de l’école espagnole Juan Ramon Jimenez de Casablanca qui n’ont eu d’autre choix que de fermer temporairement leurs portes en basculant en distanciel. Plus récemment, le lycée Al Jabr à Casablanca et l’école espagnole de Rabat ont annoncé la fermeture de leurs portes. Signalons que la fermeture généralisée n’est pas prévue par le ministère de l’éducation nationale. Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, a indiqué lors du point de presse à l’issue du Conseil de gouvernement réuni le jeudi 6 janvier qu’il n’y avait pas de fermeture globale des écoles en vue. Ainsi, la fermeture de chaque école dépendra des critères établis dans le cadre de la circulaire récemment publiée par le ministère de l’éducation nationale. Pour rappel, le ministère a appelé dans cette circulaire les écoles à mettre en place le dispositif nécessaire pour empêcher une propagation du virus en mettant en exergue l’importance du respect des règles d’hygiène et de distanciation physique et la nécessité de l’aération des salles de classe. La fermeture d’une école est imposée pour sept jours, dès que dix cas y sont détectés.

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