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800.000 Marocains accros à la drogue : Le cannabis et les sédatifs en tête

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Le ministère de la santé évaluera son programme de prise en charge des troubles addictifs 

Le ministère de la santé va procéder prochainement à travers un appel à consultation à une évaluation des programmes de réduction des risques liés à l’usage des drogues. De nombreux dysfonctionnements ont été observés en termes d’extension de services, au niveau de la qualité de prise en charge et de la sécurité des bénéficiaires et des professionnels. 

D’où l’intérêt de mener une évaluation du programme national de prévention et de prise en charge des troubles addictifs. Pour cela, il sera procédé à une analyse de la situation de la prise en charge des conduites addictives au Maroc  et une évaluation du traitement par Agonistes Opioïdes (TAO) comme composante de la prise en charge des troubles addictifs à différents niveaux (central, régional et local). Il sera aussi question d’évaluer les interventions destinées aux populations vulnérables    ainsi que  les outils de monitorage et de suivi des performances disponibles.

En ce qui concerne la prise en charge des personnes souffrant de troubles addictifs, des pistes d’amélioration de la qualité des services offerts seront proposées. Au Maroc, la prévalence de l’usage des drogues au cours des douze derniers mois dans la population générale (15 ans et plus) est de 4,1%, soit 800.000 personnes. Selon les données du ministère, cet usage est dominé par le cannabis, à raison de 3,93%, suivi par les sédatifs (0,18%). La prévalence de l’usage de l’héroïne et de la cocaïne est de 0,02  et 0,05% respectivement.

Ce dernier type d’usage est concentré dans certaines villes du nord du Royaume comme Tanger avec un nombre d’usagers estimé entre 3.500 et 4.000 personnes dont 1.200 d’injecteurs. A noter que la prévalence de l’usage de la cocaïne et de l’héroïne reste en dessous des seuils mondiaux qui sont de 0,35% pour la cocaïne et de 0,37% pour les opiacés.  Le ministère fait remarquer que le risque de contamination par le VIH et le VHC (hépatite C) est très élevé parmi cette population.

La prévalence du VIH parmi les personnes qui  s’injectent les drogues atteint 7,1% en comparaison à la prévalence en population générale marocaine qui est de 0,1%. Outre les risques d’expansion de l’épidémie du VIH, des hépatites virales (C et B) et de la tuberculose viennent s’ajouter  des conséquences sociales (marginalisation, discrimination, isolement, délinquance, violences, criminalité…). Côté infrastructures, rappelons que  le Maroc compte actuellement 15 centres (12 centres ambulatoires et 3 centres résidentiels universitaires), dédiés à la prise en charge des troubles addictifs. Ces centres sont disponibles   dans les villes de Rabat, Casablanca, Tanger, Tétouan, Marrakech, Oujda, Agadir, Fès et Meknès. Selon le ministère, ces  centres ont permis de prendre en charge, depuis leur lancement, près de 27.800 personnes présentant des troubles liés à l’usage de drogue, dont 6.700 sont toujours suivis et 1.660 sont pris en charge dans le cadre du programme de thérapie de maintenance à la méthadone.

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