Cette manifestation, qui a rassemblé une pléiade d’experts en droit du travail, de juristes et de chercheurs universitaires marocains et étrangers, a constitué une occasion pour rappeler les principaux objectifs de l’amendement du code du travail, compte tenu des profondes transformations que connaît le milieu de travail.
Discuter des perspectives et des attentes de la réforme du code du travail ainsi que les défis à surmonter pour concilier les exigences sociales et les impératifs économiques actuels. Tels sont parmi les objectifs d’un séminaire organisé, jeudi 31 octobre, à Tanger, sous le thème «Réforme du code du travail entre les exigences sociales et les contraintes économiques». Initiée par la Chambre de commerce d’Espagne au Maroc Tanger-Nador, cette rencontre -qui s’est distinguée par la participation des experts en droit du travail, des juristes et des chercheurs universitaires marocains et étrangers- a constitué une occasion pour rappeler les principaux objectifs de l’amendement du code du travail, compte tenu des profondes transformations que connaît le milieu de travail.
«Le marché du travail connaît depuis l’adoption du code du travail en 2003 de profondes transformations qui sont marquées par l’émergence de nouvelles formes d’emploi, la croissance de l’économie numérique, l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ainsi que le développement de l’intelligence artificielle et la robotisation», a expliqué Khalid Boukaich, enseignant-chercheur à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales (FSJES) de Tanger et ancien inspecteur divisionnaire du travail, faisant remarquer que le projet de réforme du code du travail vient à point nommé pour apporter une réglementation bien appropriée dans le contexte actuel et avec l’émergence de nouvelles formes d’emploi et de travail.
Cette rencontre a également été l’occasion de traiter de la stabilité du salarié au travail, et ce dans le contexte actuel de polycrise. D’autant plus que «le monde traverse actuellement des crises d’ordre géopolitique, géoéconomique, financier, migratoire et sanitaire. Ces crises mondiales simultanées sont interconnectées, entrelacées et s’aggravent mutuellement de sorte que leurs chocs interagissent entre eux et produisent un choc plus dangereux que la somme des conséquences de chacune de ces composantes», a précisé Nabil Jedlane, professeur en sciences économiques à l’Ecole nationale de commerce et de gestion (ENCG) de Tanger et directeur du Laboratoire de management, d’économie, du système d’information et droit, tout en faisant part de l’impact de la révolution technologique avec l’émergence des plateformes de travail et de développement de l’économie numérique et d’un autre côté l’utilisation de l’intelligence artificielle aidant l’entreprise à gérer en partie les crises d’instabilité, mais avec le risque pesant de décrochage, de remplacement,…, au travail.