Solidarité : Elle mène à fond des actions caritatives dans la ville ocre. Elle fait dans le social depuis des années. Touria Binebine concrétise davantage sa philanthropie en temps de corona. Et elle continue à le faire sans relâche.
Déjà son nom en dit longuement. Elle fait partie d’une famille qui a la fibre sociale. Son patronyme rappelle bien l’apport de sa famille pour la société via d’autres disciplines comme l’art. A elle seule, Touria Binebine, fondatrice du Club de Marrakech de l’Association Internationale Soroptimist, œuvre dans le social à sa manière. Ses initiatives varient et divergent toujours en faveur de la bonne cause. Elles sont à leur pic dans des circonstances extrêmes comme le temps de corona.
Un combat social acharné contre la pandémie
En cette période, Mme Binebine reste fidèle à ses principes et valeurs d’entraide tout en menant une lutte de front sans précédent dans la lutte contre la pandémie Covid 19. Sa visée étant d’améliorer la vie de toutes et de tous voire d’offrir l’espoir d’un avenir meilleur. Dans ce sens, elle distribue des centaines de milliers de paniers alimentaires aux populations vulnérables en ciblant particulièrement les vendeurs ambulants des ventes informels aussi bien que les artistes animateurs de la célèbre place Jamaâ El Fna, conteurs, danseurs, charmeurs de serpents. Et ce n’est pas tout. Elle n’oublie pas d’aller serpenter les petites ruelles de la médina et de frapper aux portes des maisons habitées par les plus pauvres. Mieux encore, son association Soroptimist s’est dépassée dans un mouvement très large de solidarité mené par des femmes hors du commun pendant la pandémie et après. Durant le confinement, des dizaines d’initiatives de la société civile au Maroc ont ainsi aidé le gouvernement à mieux gérer la pandémie.
Et depuis 2000 ?
Dès cette année, date de création de son association, Mme Binebine œuvre dans la sécurité alimentaire, santé et solidarité. Pour elle, les femmes jouent un rôle fondamental et démontrent que le leadership féminin représente des atouts majeurs pour un meilleur futur. Depuis 2000, des actions sociales importantes ont été réalisées autour de l’éducation primaire et secondaire. Un soutien sans précédent est offert aux femmes rurales aussi bien que dans le milieu urbain, des réfections d’alimentation d’eau sont faites dans certains villages qui avaient vu tarir leur source locale. Des blocs sanitaires d’écoles sont également installés dans certaines zones éloignées. Mieux encore, la dame, qualifiée de «Mère Teresa» de Marrakech, s’investit dans un projet humanitaire grandiose du Club Marrakech-fondateur destiné à la scolarisation des jeunes filles des régions rurales. «C’est dans les sourires de toutes ces gamines que je puise mon énergie », s’exprime-t-elle. De quoi leur offrir un établissement scolaire pour ne pas être forcées de rester à la maison. Pour elle, « l’internat qui se veut être un établissement d’excellence, leur offre également un encadrement scolaire et socioculturel destiné à leur faire acquérir savoir et savoir-être».
«Notre devise étant qu’il n’y a pas de petite donation», avance-t-elle.