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A travers un programme dédié : La BAD soutient la transformation digitale de l’Université marocaine

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Le Pacte Esri 2030 repose sur l’excellence académique, l’excellence scientifique, l’excellence opérationnelle et la gouvernance 4.0, et les territoires d’innovation.

Appui : Améliorer l’offre et des conditions de formation, digitaliser l’université marocaine innovante et promouvoir l’excellence, de l’entrepreneuriat et de l’employabilité. Tels sont les objectifs du programme d’appui à la transformation pour une université marocaine digitale, entrepreneuriale et inclusive soutenu par la Banque africaine de développement (BAD). Dans ce sens, la banque a procédé à l’évaluation des systèmes environnemental et social de ce programme. Il s’agit d’élucider leur cohérence avec les exigences de la politique et des sauvegardes du Système de sauvegarde intégré (SSI) de la banque qui sont applicables au modèle de Financement axé sur les résultats (FAR).

La BAD appuie la transformation digitale de l’enseignement supérieur au Maroc. En effet, elle se plenche sur le programme d’appui à la transformation pour une université marocaine digitale, entrepreneuriale et inclusive (UM4.0) à travers une évaluation des systèmes environnemental et social. Comme le précise la banque, ce projet a pour objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations marocaines, notamment des jeunes, à travers un accès à un enseignement supérieur d’excellence, innovant et en synergie avec l’écosystème territorial. Ce programme vise trois grands domaines de résultat.

Ainsi, l’amélioration de l’offre et des conditions de formation compte des sous-projets de réalisations physiques avec la construction et l’équipement de deux facultés de médecine et de pharmacie, à savoir la Faculté de médecine et de pharmacie d’Errachidia (4.000 places) et la Faculté de médecine et de pharmacie de Beni-Mellal (3.500 places), ainsi que la construction et l’équipement de cinq nouvelles cités universitaires publiques à Béni-Mellal (1500 lits), à Taroudant (1.500 lits), à Larache (1.500 lits), à Oujda (1.500 lits) et à Safi (1.500 lits). Le deuxième axe concerne la digitalisation d’une université marocaine innovante. Le troisième domaine concerne la promotion de l’excellence, de l’entrepreneuriat et de l’employabilité à travers le développement des compétences des enseignants et des cadres administratifs, l’intégration de l’entrepreneuriat dans des universités publiques et la mise en place des centres de carrières/parcours d’excellences et des centres de coding au niveau des universités, ce qui permettra le financement d’aménagements, d’équipements et d’encadrement au profit des parcours d’excellence créés. « L’évaluation des systèmes environnemental et social (ESES) appliqués au programme d’appui à la transformation pour une université marocaine digitale, entrepreneuriale et inclusive (UM4.0) vise à élucider leur cohérence avec les exigences de la politique et des sauvegardes du Système de sauvegarde intégré (SSI) de la banque qui sont applicables au modèle de Financement axé sur les résultats (FAR) choisi pour le programme. L’objectif est de s’assurer que le système d’évaluation environnementale et sociale (EES) du programme est suffisamment adapté puis bien appliqué pour gérer les risques environnementaux et sociaux, conformément aux réglementations nationales en la matière et au SSI de la BAD», peut-on lire du rapport d’évaluation de la BAD. Dans son analyse la banque rappelle le contexte général et l’alignement avec la stratégie du Maroc en la matière.

«Une vision stratégique 2015-2030 pour une école de l’équité, de la qualité et de la promotion de l’individu et de la société a été co-construite en 2015 avec l’ensemble des acteurs et parties prenantes puis largement partagée. Le processus a été coordonné par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS). Les grands choix approuvés de cette vision stratégique ont été traduits dans la loi-cadre n° 51-17 relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique du 9 août 2019, incarnant un pacte national qui engage toutes les parties et que tous s’engagent à mettre en œuvre», explique la même source. Et de poursuivre : «Le Plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (PACTE ESRI 2030) a été adopté par le gouvernement en vue d’accélérer le développement et la transformation durable de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. Le Pacte Esri 2030 repose sur quatre orientations stratégiques : l’excellence académique (7 projets stratégiques), l’excellence scientifique (6 projets stratégiques), l’excellence opérationnelle et la gouvernance 4.0 (7 projets stratégiques) et les territoires d’innovation (5 projets stratégiques)».

Par ailleurs, elle indique que le Pacte Esri 2030 repose sur trois leviers accélérateurs de changement ciblés par 10 autres projets stratégiques. Ces leviers englobent la transformation numérique, la performance du système et la structuration, l’organisation et la réglementation. «L’année universitaire 2022-2023 a été marquée par le démarrage de la mise en œuvre des actions prioritaires du Pacte Esri 2030 mis en œuvre au niveau du secteur en application de la feuille de route. Le 4 août 2023, le chef de gouvernement a confirmé, dans la circulaire de cadrage de la préparation de la loi de Finances de 2024, l’engagement du gouvernement à poursuivre l’exécution de la feuille de route pour la réforme du système éducatif 2022-2026 et la concrétisation des contenus du Pacte Esri 2030», font observer les experts de la BAD dans ledit rapport. Selon la même source, le programme d’appui à la transformation pour une université digitale, entrepreneuriale et inclusive (UM4.0) est aligné à la fois au Plan d’action pour le développement des compétences pour l’employabilité et la productivité en Afrique (SEPA)- 2022-2025 et la Stratégie de la banque pour l’emploi des jeunes en Afrique (2016-2025) à travers son premier axe visant à renforcer la capacité de création d’emplois dans les pays membres régionaux (PMR).

De plus, il est aligné sur les Priorités I et II de la Stratégie (2022-2026) de la Banque pour remédier à la fragilité et renforcer la résilience en Afrique portant sur le renforcement des capacités institutionnelles à travers l’amélioration de la gouvernance avec une augmentation des ressources humaines en quantité et en qualité et la création des sociétés résilientes ; et plus de ressources financières. La banque rappelle aussi que ce projet est, entre autres, aligné avec la Priorité II de la même stratégie portant sur la construction des sociétés résilientes par des investissements dans les infrastructures sociales et rurales et l’accès aux services publics.

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