Événement : Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) à célébré vendredi la Journée mondiale contre la peine de mort. Le Conseil a réaffirmé à cette occasion son engagement en faveur de l’abolition de cette peine.
Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a organisé, vendredi à Rabat, une conférence à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort. A cette occasion, la présidente du CNDH, Amina Bouayach, a affirmé que l’abolition de la peine de mort au Maroc est un processus «graduel et ascendant» qui reflète la dynamique d’une société où interagissent les avis sur les droits humains avec les décisions politiques et se conjugue la volonté civile avec l’évolution législative.
Mme Bouayach a noté que cette année la célébration de cette journée diffère des éditions précédentes du fait que le processus d’abolition de la peine de mort a connu, depuis octobre 2024, deux décisions majeures. La première concerne le vote, pour la première fois en décembre 2024, en faveur d’une résolution des Nations Unies relative à la suspension de l’application de la peine de mort à l’échelle mondiale. La seconde décision, se rapporte au vote, mardi dernier, d’une résolution du Conseil des droits de l’Homme à Genève en lien avec la peine de mort. Elle a relevé que les points saillants de cette résolution appellent à réduire les crimes passibles de la peine capitale, à limiter l’application de cette peine dans les pays où cette peine est prévue dans la législation, et à adhérer au Deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
La présidente du CNDH a souligné que cette rencontre constitue, un rendez-vous pour réaffirmer «notre engagement en faveur de l’abolition et renouveler cette ambition en fonction de l’évolution à l’œuvre au Maroc, tant au niveau politique que sur le plan des droits de l’Homme». Cette rencontre, a-t-elle ajouté, est aussi une occasion pour réaffirmer « notre conviction profonde que le droit à la vie est le plus noble et le plus sacré des droits, et que sa protection constitue la pierre angulaire de tout projet sociétal fondé sur la dignité humaine et basé sur la justice dans sa dimension réformatrice et humaine».
Cette rencontre est organisée par le CNDH, en partenariat avec la Coalition marocaine contre la peine de mort, l’Observatoire marocain des prisons, l’association «Ensemble contre la peine de mort», ainsi que des réseaux de parlementaires, d’avocats, de journalistes, d’entrepreneurs et de professionnels de l’éducation pour l’abolition de la peine de mort. Elle s’inscrit dans le cadre des efforts de toutes ces institutions visant à renouveler et à renforcer leur plaidoyer pour l’abolition de cette peine.














