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Achoura entre jouets et pétards

© D.R

Les pétards se font, de plus en plus, entendre ! À l’ancienne Médina de Casablanca, de jeunes ont commencé, d’ores et déjà, à célébrer Achoura. Fêtée ce samedi, chaque 10 du mois de Muharram, Achoura est le moment d’offrir des jouets à ses enfants et de s’approvisionner en différentes sortes de fruits secs.
Cette année, les célébrations habituelles, qui débutaient bien avant le dixième jour de Muharram, n’ont plus la même ampleur comme auparavant. À Casablanca, l’ancienne Médina est l’un des rares quartiers qui perpétuent cette tradition séculaire. Les déflagrations des pétards ont résonné depuis le début du nouvel an de l’Hégire. Il est à rappeler que plusieurs cas de brûlures et de graves accidents causés par des explosions de pétards ont été signalés lors de ces dernières années. La joie s’est terminée, quelques fois, en détresse et la fête en défaite. Si les célébrations de la fête de Achoura culminent avec les feux d’artifices, elles ne s’accomplissent qu’avec l’achat de jouets pour enfants.
Les marchands de jouets n’ont cessé d’étaler sur les rues leurs trompettes, tambours, poupées et bien d’autres gadgets, il y a près d’un mois. À Derb Omar, un quartier commerçant au coeur de Casablanca, l’ambiance est vraiment bon enfant. Les parents y viennent dénicher la bonne affaire : des jouets made in china, des dattes, des amandes et des noix. Ces jouets chinois font le bonheur des petits, mais aussi des grands puisque leurs prix sont généralement abordables.
La fête de Achoura est également l’occasion de faire l’aumône. Il s’agit bien évidemment de cette obligation religieuse de s’acquitter d’une contribution matérielle, la Zakat, destinée à aider les plus démunis. Achoura ne revêt plus cet aspect purement religieux qui la caractérise sous d’autres cieux. Cette fête commémore le massacre, en 680 à Karbala, en Irak, de l’imam chiite Hussein par les troupes Omeyyades. La tradition ne s’est pas effritée avec le temps et perdure jusqu’à nos jours en Irak, où un pèlerinage est organisé annuellement. Des centaines de milliers de pèlerins se mortifient, en public, jusqu’à écoulement de sang.
La tradition veut également qu’au lendemain de l’Achoura, l’on célèbre «Zem-Zem» . Cette journée est considérée comme une bouffée d’oxygène pour certains enfants et adultes, au Maroc, qui s’aspergent d’eau et parfois même de produits dangereux. L’eau de javel est de plus en plus utilisée dans ce jeu qui n’épargne plus les passagers. Certains lycéens ont poussé trop loin le bouchon, en mettant un produit si dangereux dans des ballons qu’ils n’hésitent pas à jeter sur les gens. Cette année, « Zem-Zem » coïncide avec un jour férié. Au grand bonheur des mamans qui n’auront pas à craindre de voir leurs enfants tout mouillés.

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