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Affaire du parc Donabo à Tanger : La société civile se mobilise

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Les représentants de l’OPEMH ont tenu à rappeler que l’Observatoire avait émis un communiqué en date du 9 juillet 2015 dénonçant le même phénomène de déforestation dans la zone de Jbel Kber.

Le massacre des zones forestières urbaines à Tanger continue de susciter l’indignation des Tangérois. A cet effet, la société civile locale vient de lancer un SOS en vue d’attirer les responsables sur la désolante opération d’abattage des arbres dont fait l’objet, depuis quelques jours, le parc  Donabo à Jbel Kber. Des militants écologiques et des habitants alentours de cet important site arboré sont à l’origine, dimanche dernier, d’une pétition en ligne intitulée «Les citoyens : Stop au massacre des forêts et des réserves naturelles protégées du cap Spartel de Tanger». Cette initiative vise à recueillir, le plus vite possible, un nombre important de signatures pour pouvoir faire pression sur les autorités et empêcher par conséquent la poursuite du massacre de ce  patrimoine forestier au profit des particuliers. D’autant plus que «Tanger dispose de 3 m2 d’espaces verts par habitant contre une norme internationale de 15 m2», tiennent à rappeler les initiateurs de cette pétition.

Vu la grande mobilisation des Tangérois contre cette opération de destruction du parc Donabo, le conseil communal de Tanger a décidé, lors de sa dernière session ordinaire (de février) de traiter de ce sujet avant le lancement de discussions autours des onze points inscrits à l’ordre du jour de cette assemblée. Le maire Mohamed Bachir Abdellaoui a fait part de ses inquiétudes concernant les méfaits de cet abattage sur un important site arboré, qui représente un véritable poumon pour la ville. Mais il a tenu à rappeler  en quelque sorte l’étroitesse des attributions du conseil communal, dont les prises de décision se limitant au domaine de l’urbanisme. Alors que «ce genre de dossier rentre, comme vous savez, dans les attributions de la direction du Haut-Commissariat aux eaux et forêts», a dit M. Abdellaoui.

Outre le conseil de la ville, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et l’Observatoire de la protection de l’environnement et des monuments historiques de Tanger (OPEMH) viennent, quant à eux, de monter au créneau par l’émission de deux communiqués respectifs dénonçant cet abattage sauvage des arbres du parc Donabo, faisant partie d’un grand espace urbain des forêts et des réserves naturelles protégées du cap Spartel de Tanger. Ils ont tous deux, à travers ces deux communiqués respectifs, réitéré leur appel aux autorités locales et autres institutions concernées de réagir le plus vite possible afin de pouvoir arrêter le processus de destruction de ce site forestier et écologique. Les représentants de l’OPEMH ont tenu à rappeler que l’Observatoire avait émis un communiqué en date du 9 juillet 2015 dénonçant le même phénomène de déforestation dans la zone de Jbel Kber. Il s’agissait d’alerter les responsables des travaux de la mise en place d’un passage de plusieurs kilomètres au niveau de la forêt de Rmilat, pouvant entraîner ainsi l’abattage d’une centaine d’arbres et des menaces pour l’équilibre écologique de cette zone. Les responsables de l’Observatoire ont tenu à rappeler, à travers ce communiqué, «le passé noir du dossier des espaces verts et des forêts de Tanger», dont une grande partie a été convertie en projets immobiliers. Ils ont ainsi encouragé les Tangérois à se mobiliser de plus belle pour faire face aux convoitises de certains grands promoteurs immobiliers.

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