Société

Afilal devant le juge d’instruction

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Abderrazak Afilal, l’ex-président de la commune de Aïn Sebaâ et secrétaire général de l’UGTM (Union générale des travailleurs du Maroc), est de nouveau convoqué par la justice en relation avec les malversations qui auraient jalonné les chantiers du projet Hassan II pour le relogement des bidonvillois de Hay Mohammadi à l’époque où Abdelmoughit Slimani  et Abdelaziz Laâfora étaient encore aux affaires.
Selon une source proche de l’affaire, Abderrazak Afilal est convoqué devant le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca ce mardi 18 octobre 2005. Sauf que cette fois, le juge Jamal Serhane devra auditionner le patron de l’UGTM en tant qu’accusé et non plus en sa qualité de témoin comme c’était le cas depuis pratiquement le déclenchement de l’affaire. La justice, selon la même source, aurait ordonné la saisie conservatoire des biens de M. Afilal qui se serait d’ailleurs vu signifier l’interdiction de quitter le territoire national.
Contacté par ALM, Abderrazak Afilal a confirmé sa convocation devant le juge d’instruction, mais toujours en sa qualité de témoin aux côtés de plusieurs architectes. Toutefois, à la question portant sur la saisie conservatoire de ses biens, Afilal rete évasif en répondant qu’il n’était pas au courant avant de mettre fin à la communication.
À maintes occasions, Abderrazak Afilal n’a pas cessé de déclarer qu’il n’avait rien à avoir avec le scandale du projet Hassan II et qu’il aurait d’ailleurs été le premier à dévoiler. Il affirme avoir fait les frais de son honnêteté avant de s’ériger en victime d’une guerre entre le parti de l’Istiqlal et l’USFP. En 1992, Lahcen Haïrouf, qui succède à Afilal à la commune de Aïn Sebaâ, résilie tous les contrats liant cette commune à la société de Boujemaâ Yousfi ainsi qu’à plusieurs architectes et bureaux d’études. Il charge un avocat USFP de récupérer l’argent débloqué à la lumière de ces contrats résiliés.
En 1997, Afilal renoue avec les affaires communales à Aïn Sebaâ
et refuse de signer un chèque de 8 millions DH correspondant à des
droits constatés. C’est ce qu’auraient coûté en fait les travaux réalisés à cette date dans le cadre du projet Hassan II pour le relogement des habitants des bidonvilles de Hay Mohammadi sur une superficie de 19 hectares.
Afilal demande enquête et expertise qui aboutissent à la constatation que lesdits droits constatés ne sauraient dépasser un volume de 2 millions DH. Les six autres millions, selon sa version, auraient été détournés pour le financement d’un autre projet mené par le tandem Laâfora-Slimani. Le dossier du projet Hassan II n’est qu’une partie d’une méga-affaire impliquant les deux ex-patrons de Casablanca qui ont aujourd’hui maille à partir avec la justice. Une affaire dans l’affaire synonyme d’ennuis supplémentaires pour le patron de l’UGTM. Celui-ci semble être rattrapé à son tour par les casseroles de l’ancien système.

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