Le ministre de la santé, Lhuossaine Louardi, veut renforcer la sécurité dans les hôpitaux publics. Le ministre a souligné, mardi au Parlement, avoir pris une série de mesures pour résoudre cette problématique.
M. Louardi a fait état de trois étapes dans la gestion de la problématique de sécurité au sein des hôpitaux publics au Maroc. A commencer par la présence des agents de la police dans les établissements de santé, le recours à la gestion déléguée avec l’engagement de sociétés privées veillant à la surveillance et à l’organisation de l’accès, et la création de services d’accueil avec la généralisation du Régime d’assistance médicale (RAMED).
Toutefois, le ministre a reconnu que ces mesures restent «insuffisantes» et comportent des «lacunes». Pour le ministre, la création d’une cellule centrale dédiée à la gestion des plaintes des citoyens et professionnels et la révision des contrats avec les sociétés de sécurité, permettront de venir à bout de ces dysfonctionnements.
La problématique de la sécurité au sein des hôpitaux publics ne concerne pas uniquement le Maroc mais se pose aussi au niveau international, a-t-il indiqué, relevant que «les agressions verbales et physiques, ainsi que les actes de vandalisme et de cambriolage des établissements de santé se multiplient avec la pression croissante sur les services de santé, notamment ceux des Urgences».
Le taux de fréquentation des hôpitaux s’accroît annuellement de 10 % au Maroc, au moment où les ressources humaines sont en diminution en raison de l’insuffisance des postes budgétaires et des départs à la retraite des cadres du secteur, a-t-il fait observer.